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Un avis de décès pour la montre-bracelet?

Comment lirons-nous l'heure en 2047? A en croire les 13 étudiants qui ont présenté 10 projets au concours organisé par Neode, les technologies de pointe seront omniprésentes. La montre-bracelet est-elle vouée à la disparition face à l'invasion des gadgets technologiques? Dans l'esprit des étudiants des écoles suisses, elle deviendra quasiment obsolète d'ici 40 ans. Les dix projets retenus pour le concours «Lire l'heure en 2047» font la part belle aux puces électroniques et aux écrans tactiles miniaturisés.

11 juin 2007, 12:00

Sabine Allemand, étudiante à la Haute Ecole d'art de Zurich va encore plus loin. «L'heure n'existera plus comme on la connaît. Il n'y aura plus le cycle naturel de jour et de nuit. La lumière naturelle sera d'un gris permanent à cause de la pollution», pense-t-elle. Du coup, elle a imaginé une tour du temps de douze étages qui donnerait l'heure et servirait de nouveau soleil. «Un projet irréel. Je l'espère.»

Pour Yves Martinet, de l'Ecole d'art du Cifom de La Chaux-de-Fonds: «Nous ne lirons plus l'heure, c'est l'heure qui nous lit désormais». Avec son projet «Diffract», il dévoile «un futur dans lequel notre perception du temps est modifiée». Pour Axelle Dorado, de la HE Arc ingéniérie du Locle: «En 2047, l'heure ne se lira plus, elle s'écoutera». Et de présenter un concept basé sur un implant sous-cutané.

Avec Aline Peschka, de la HE Arc Art appliqués, la montre-bracelet réapparaît. Ici, le design se veut résolument futuriste. «La face interne du bracelet est munie de capteurs qui diffusent de petites vibrations et de douces variations de chaleur, pour une lecture sensitive et totalement novatrice de l'heure». Bracelet aussi pour Emilie Angéloz, de l'Ecole d'art chaux-de-fonnière. «Il permet de stocker des données.» Bracelet toujours avec Stéphanie Miles et Pierre Grydbeck, du gymnase de Chamblandes à Pully. «Il nous indiquera le temps sous forme de compte à rebours.»

Charles Windlin, de l'Institut de design industriel de l'Ecole supérieure de la Suisse du Nord-Ouest, a imaginé un bijou fonctionnel avec batterie rechargeable et micro-ordinateur, qui gère la zone d'affichage. Quant à Tobias Klauser, du département architecture de l'EPFZ, il présente une «version futuriste de la montre-bracelet. Le bracelet et son boîtier y seront remplacés par de minuscules implants formant un écran sur le dos de la main». Alix Vuithier, Caroline Liechti et Stéphanie Ribeaud, de l'Ecole d'art du Cifom, ont imaginé un patch biodégradable où la lecture de l'heure se fait grâce à des points en cristaux liquides.

Le jury a retenu ces dix projets parmi 46 dossiers présentés. Ils provenaient pour 37 d'entre eux de Suisse romande et neuf de Suisse alémanique. Les lauréats du concours seront connus le samedi 30 juin. Les visiteurs peuvent voter pour le prix du public. / DAD

La Chaux-de-Fonds, Usine électrique, Numa-Droz 174, jusqu?au 30 juin
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