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Toutes les couleurs de la voix à Serre 17

20 août 2007, 12:00

On n'aborde pas le répertoire vocal de Fauré, Debussy, Ravel comme les mélodies des compositeurs Italiens ou Espagnols, au programme de Maryse Innis, soprano dramatique, et Catherine Courvoisier, pianiste, vendredi à Serre 17, à La Chaux-de-Fonds.

En entreprenant la tâche très courageuse de reconstruire des styles aussi différents lors d'un même récital, Maryse Innis l'a bien compris, ainsi qu'il est normal que tous ne soient pas caractérisés d'un seul coup.

Parmi les pages de Donizetti, Bellini, on peut distinguer le cas où les styles respectifs sont reconquis mais où ils auront besoin de s'affirmer encore. Ces remarques ne doivent être considérées que comme le témoignage de l'évolution d'une grande artiste. Il y a le cas Verdi «Non t'accostare all'urna», «In solitaria stanza», où l'interprète peut s'exprimer autant que sa riche voix le lui permet.

Aux mélodies de Fauré que tant d'interprètes aseptisent du bout des lèvres, Maryse Innis adapte sa voix sans sacrifier ni le timbre ni l'ampleur.

Les qualités théâtrales de Maryse Innis, le pouvoir de soutenir l'intérêt d'un texte et de le transmettre prennent toute leur force dès que la soprano est libérée de la partition.

Debussy, Ravel «Cinq mélodies populaires grecques», De Falla «Siete canciones populares españolas» parviennent à l'auditeur dans une belle qualité vocale et du même coup dans la vérité du sentiment. «La maja y el ruiseñor», extrait de l'opéra «Goyescas» de Granados, a rayonné de toute sa splendeur.

Au piano, Catherine Courvoisier ne s'est pas contentée du rôle de faire-valoir. Dans ce répertoire si varié, elle a été la partenaire rêvée, toujours attentive à donner à la voix la réplique la plus éloquente. /ddc

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