Par ses exécutions du Scherzo et de la Romance de Jan Kotzier, Bruno Schneider privilégie une ligne classico-romantique, pourrait-on dire. Et l'incursion dans l'Ecole française de la fin du XIXe siècle, avec le Larghetto d'Emmanuel Chabrier, corrobore ce sentiment. La finesse de l'écriture de Chabrier, le cantabile, le miracle de pianissimi impalpables, sonorité, fluidité, c'est tout un style qui s'est imposé ici.
La proximité de Beethoven, dont il était le protégé, ne semble pas avoir doté Ferdinand Rihs (1784-1838) d'un style très personnel, mais Thomas Müller est tellement génial sur son cor naturel, que le public s'est délecté à l'écoute de la sonate opus 34 de ce compositeur. Thomas Müller enchaîne les thèmes avec une pureté de style stupéfiante. Il était accompagné au piano par Naoko Perrouault. Christian Lampert a su prendre son temps pour donner une lecture d'une admirable clarté de l'«Appel interstellaire» d'Olivier Messiaen. Puis le même goût pour la musique de ce temps a conduit l'exécution de la Sonate en mi bémol de Paul Hindemith, pour cor et piano (Midori Kitagawa). Les sonorités graduées avec subtilité ont caractérisé les quatre mouvements, étonnamment coupés par un texte, lu alternativement par les interprètes. / ddc
Conservatoire de La Chaux-de-Fonds, aujourd?hui à 18h, concert de clôture donné par les élèves