Le nombre de chômeurs a en fait un peu reculé dans le canton de Neuchâtel (-45), ce qui ne suffit pas à faire baisser la statistique. Le nombre de chômeurs inscrits atteint 5153 personnes, et le nombre total de demandeurs d'emploi 6909, là en très légère hausse.
L'industrie plus touchée
Dans le détail, "les hausses les plus importantes concernent plutôt les professions de l'industrie", relève le Service neuchâtelois de l'emploi dans son communiqué. A noter que la ville du Locle, particulièrement touchée le mois dernier avec 8%, a vu son taux de chômage reculer légèrement pour s'établir à 7,7%, soit un peu moins qu'à La Chaux-de-Fonds (7,8%).
Sur l'ensemble de l'Arc jurassien, le taux de chômage est stabe à 5,1%. Dans le canton du Jura, il est resté fixé à 4,3%, avec 1539 chômeurs à fin février (-10). Ailleurs en Suisse romande, l'évolution est très diverse: le Valais connaît une forte baisse (-0,4% à 5,4%), sans doute en raison de facteurs saisonniers, Vaud est stable à 5,2% et Genève s'inscrit en hausse (+0,1% à 5,6%).
Chômage partiel: 54 entreprises l'ont demandé
Une cinquantaine d'entreprises neuchâteloises ont par ailleurs vu leur demande de chômage partiel approuvée par le Seco, ce qui concernerait un peu moins de 800 collaborateurs. Cela ne veut pas dire qu'elles appliquent déjà des mesures de RHT: en décembre, sur 38 entreprises "approuvées", seules 18 avaient effectivement introduit des mesures. Néanmoins, la courbe de demandes de RHT s'est envolée entre janvier et février.
Encore plus dans le Jura
Dans le canton du Jura, 83 sociétés ont vu leur demande acceptée en février, contre 18 en décembre, et ceci pour près de 1000 travailleurs.
94'100 emplois à fin 2014
Publiée également ce mardi matin, la Statem (Statistique de l'emploi) montre que la progression des emplois s'est ralentie dans le canton de Neuchâtel. Entre fin 2013 et fin 2014, quelque 1900 emploisy ont malgré tout été créés, pour atteindre un maximum de 94'100 emplois, contre près de 3000 entre 2012 et 2013. Là aussi, l'industrie commence à ralentir, puisque la statistique montre, entre septembre et décembre 2014, 400 emplois de moins dans le secteur secondaire, mais 500 de plus dans le tertiaire.