«En 2005, les deux salons avaient eu lieu en même temps, ce qui avait forcé plusieurs exposants à choisir», note l'organisateur. Et, évidemment, avait contraint les visiteurs professionnels aux mêmes choix, d'où un bilan chaux-de-fonnier mitigé. «Nous avions repris les rênes de Subtec en 1997, et l'édition 2005 a été la meilleure en termes de qualité des contacts. Mais le nombre de visiteurs n'était pas à la hauteur.»
Un peu amer, Jean-Pierre Häring déplore n'avoir pas eu de véritable reconnaissance publique, que ce soit des milieux politiques ou patronaux. «On m'a même dit un jour: ?ton salon, on n'en a rien à f...?», se souvient le directeur d'Arc management, qui avait besoin de soutien pour redonner un nouveau souffle à sa manifestation. «La Ville de La Chaux-de-Fonds est la seule à nous avoir toujours aidés. Mais le canton n'a pas manifesté son intention de vouloir conserver la manifestation.» Et de relever avec une pointe d'ironie qu'à l'occasion du salon Siams, à Moutier, le canton de Neuchâtel envoie une délégation impressionnante.
Arc Management a donc décidé d'attirer sur terre vaudoise les exposants de son futur ex-salon chaux-de-fonnier. «Nous n'avons eu jusqu'ici que des réactions positives», se réjouit Jean-Pierre Häring. Dont la société, qui gère aussi Polyexpo, à La Chaux-de-Fonds, collabore de plus en plus avec la promotion économique... vaudoise. Elle a reçu un mandat pour l'organisation de stands communs lors de sept manifestations internationales pour des sociétés vaudoises. Ainsi, pour Micronora, qui a ouvert ses portes hier à Besançon, Arc Management propose sa vitrine à dix entreprises, dont huit vaudoises, une bernoise et une neuchâteloise. Bientôt, c'est même aux Etats-Unis que la société fera la promotion du savoir-faire vaudois!
Le canton de Neuchâtel, quant à lui, n'organise plus pour ses entreprises de stands communs: «Nous l'avons fait il y a plusieurs années, mais cela n'a pas eu le résultat escompté», explique Bernard Aellen, chef du Service de promotion économique. Bernard Aellen admet qu'il faudrait peut-être songer à nouveau à organiser des participations communes de PME, «puisqu'on voit aujourd'hui que plusieurs cantons, comme Vaud ou le Jura, se sont mis à le faire.» Reste à savoir comment, dans le cadre des nouvelles structures de la promotion économique neuchâteloise. / FRK