«Le coach n'a pas besoin de nous motiver pour de telles rencontres. C'est pour vivre ce genre de match que l'on joue au hockey» assure Sébastien Kohler. «Nous sommes tous impatients. L'excitation est évidemment plus grande que pour un autre match» corrobore Michael Neininger. «Parce que Lausanne sera en face, mais aussi parce que les Vaudois sont deuxièmes.» «Si au début de saison on m'avait dit qu'on jouerait ce type de match, j'aurais tout de suite signé» enchaîne Gary Sheehan.
Et dire qu'il y a une grosse année et demie le HCC était presque mort. «En peu de temps, nous avons franchi de belles étapes» se félicite Gary Sheehan. «Nous méritons ce qui nous arrive. Nous sommes arrivés là par le travail.» «Chaque difficulté traversée nous a permis d'apprendre» enchaîne Michael Neininger. «Mais en disputant des saisons comme celle-ci, on oublie vite ces moments délicats que nous avons traversés.»
Sébastien Kohler se souvient aussi très bien de cette douloureuse période. «A l'époque, j'avais disputé les play-off avec Sierre. J'appelais tous les jours pour savoir si la situation du club avait évolué. Cela fait deux ans que nous attendons un pareil match» livre le dernier rempart des Mélèzes. De tels souvenirs rendent donc ce derby au sommet encore plus savoureux. «A mon arrivée ici il y a quatre ans, je me souviens avoir joué contre les GCK Lions devant 400 ou 500 spectateurs aux Mélèzes» relance «Séba». «Qui dit derby, dit émotions particulières. A notre niveau, c'est comme vivre un Berne - FR Gottéron. L'attente est toujours énorme.»
Allusion faite à la rivalité hors-glace qui sévit. «Il y a toujours beaucoup de monde. La «guéguerre» entre les fan's clubs rend aussi ces matches encore plus particuliers» reprend Sébastien Kohler.
Malgré l'intensité que dégagera ce choc au sommet, tous les Chaux-de-Fonniers s'accordent à dire que le championnat est encore long. Mais tous rêvent aussi secrètement d'un deuxième succès face aux Vaudois.
Un derby qui se déroulera devant au moins 4500 personnes. «Il ne reste que 100 places assises» livrait hier en fin de journée Gérard Scheidegger, directeur général du LHC. «Mais la capacité est de 9000 places. Les Meuqueux peuvent venir.» / EPE