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Rodolphe en ses murs à Neuchâtel

Il était chaux-de-fonnier et sa marque jurassienne: Rodolphe Cattin sera bientôt à 100% neuchâtelois. Il va réunir dans son immeuble de la place Pury ses activités de design et la production de ses montres. Une trentaine de personnes y seront actives. Rencontre. Il n'a pas encore vraiment pendu la crémaillère, mais cela fait bientôt un an qu'il a emménagé, avec une vingtaine de collaborateurs, dans son petit palais au c?ur de Neuchâtel: après une rénovation totale et des anciens locaux du Crédit Suisse, à la place Pury, le designer horloger Rodolphe Cattin règne désormais sur trois étages de bureaux et d'ateliers, sans oublier un café qui, le soir, colore de rose le centre-ville.

09 mars 2008, 12:00

Dans environ un mois, une dizaine d'horlogers s'activeront sous les fenêtres du deuxième. Car le designer, qui est aussi à la tête de la marque qui porte son nom, va regrouper sur un seul site ses activités de design et de production. Conséquence: après un premier déménagement, celui du bureau de design, de La Chaux-de-Fonds à Neuchâtel, c'est au tour de sa société des Bois d'être «rapatriée» à Neuchâtel. La plupart des employés ont accepté de suivre le mouvement.

«C'est une évolution naturelle», explique Rodolphe Cattin. «Nous revendiquons une fabrication à 100% suisse. Il fallait être en mesure de montrer cela à nos clients, notamment en leur permettant de découvrir, sur un seul lieu, la fabrication de nos pièces, du prototypage, effectué désormais à l'interne, jusqu'au produit fini. Les voyages continuels entre les Bois, Genthod (réd: chez Franck Muller), et Neuchâtel devenaient un vrai casse-tête».

L'un des objectifs de ce regroupement est donc de donner une vraie caution horlogère à une marque qui n'a eu de cesse de monter en gamme, surtout depuis son rachat, en 2005, par le groupe Franck Muller. «Un partenariat qui nous laisse une très grande liberté», se réjouit le designer, puisque son bureau continue de dessiner pour une vingtaine de marques, sans parler de produits non horlogers, lunettes et bijoux par exemple. Les vastes locaux devraient être rapidement occupés à l'avenir, surtout si la production de montres atteint les objectifs, ambitieux, fixés par l'entreprise: 5000 pièces en 2008 et 10 000 à 15 000 en 2009. C'est dix fois plus que l'an passé (1000).

Rodolphe se considère-t-il toujours comme un designer ou, désormais, comme un patron horloger? «Je ne suis pas un horloger, absolument pas, je n'aime pas du tout quand on dit patron... Non, je reste avant tout designer.»

C'est lui qui a conçu, entièrement, l'intérieur de son nouvel immeuble neuchâtelois. Idem pour tout ce qui touche à sa marque: vitrines, présentoirs, tout est griffé Rodolphe et, donc, unique. La façade illuminée aussi, d'ailleurs. Même si, du côté des autorités de la Ville, ces jeux de lumière sont moyennement appréciés. Rodolphe, c'est sûr, n'a pas fini de surprendre! / FRK

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