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Rendez-vous en 2017

Plus de 40 Neuchâtelois costumés ont participé le week-end dernier à la Fête d'Unspunnen à Interlaken. Rencontre avec un couple de danseurs fatigués mais heureux Monica Péter prend déjà rendez-vous pour 2017, l'année de la prochaine Fête d'Unspunnen. La vice-présidente de la Société du costume neuchâtelois conduisait la délégation neuchâteloise à Interlaken le week-end dernier; 43 personnes - dont un bambin de 3 mois - représentaient le canton. Avec son mari Yvan, elle évoquait hier matin la fatigue, mais surtout les joies vécues ces trois derniers jours dans l'Oberland bernois.

05 sept. 2006, 12:00
«Comme La Charrière»

Monica Péter estime la foule à 5000 personnes costumées, dont 4000 ont dansé le samedi après-midi sur l'Arena Hohenmatte. Dès 13 heures, les danseurs ont attaqué la «Grosse Polonaise» et enchaîné avec le «Bärnermutz». Durant quatre heures, les chevilles ont souffert. «Le terrain, bâché après les pluies de la semaine précédente, ressemblait à La Charrière en février», sourit Yvan Péter.

Le répertoire est connu à l'avance et tous répètent à l'écoute du CD officiel. Le couple a commencé la danse folklorique «un peu par hasard» mais goûte à ce hobby sportif. «Le corps travaille et la mémoire aussi, explique Yvan. Je vous promets qu'après deux heures d'entraînement intensif, on sent ses muscles».

Ruée sur l'absinthe

Le samedi soir, les danseurs se sont retrouvés sous la tente pour la grande soirée folklorique. Clou du week-end, le cortège du dimanche matin, sur le thème des 200 ans de Fête d'Unspunnen, a attiré 60.000 spectateurs. «Nous avons été très bien accueillis, se réjouit Monica, même si l'ambiance est très bernoise et qu'il vaut mieux maîtriser le suisse allemand». Vendredi déjà, les deux ont travaillé sur le stand de produits du terroir neuchâtelois. «C'était la ruée», se souvient Monica. «Les Anglais et les Japonais ont apprécié les petits flacons d'absinthe, de la taille de ceux que l'on prend pour aller marcher», complète Yvan.

Pourquoi ce désintérêt?

Les quatre sections de la Société du costume neuchâtelois (Ceux de la Tchaux de La Chaux-de-Fonds, Les Francs-Habergeants du Locle, les Villageoises de Bevaix, La Chanson neuchâteloise et Dans'alors de Neuchâtel) étaient déjà prêtes en août 2005. Mais, dix jours avant la manifestation, celle-ci avait été annulée après les dégâts causés par les intempéries.

A Interlaken, les bras noueux - et les autres - ont pu tester le lancer de la pierre d'Unspunnen. Certes pas la vraie pesant 83,5 kilos, mais deux petites soeurs de 16 et 40 kilos. Monica se moque gentiment: «J'ai cru qu'Yvan partait avec le caillou». Plus sérieusement, elle se demande d'où vient ce relatif désintérêt des Romands pour les traditions suisses. «Alors qu'ils sont friands de spectacles folkloriques dès qu'ils se trouvent à l'étranger», note Monica. Pour son mari, la fête est peut-être victime de la tentative de récupération de l'UDC. «Aux yeux des Romands, ça passe mal». / JLW

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