En chiffres. En 2005, 9000 personnes ont recouru à l?aide sociale (5,4% de la population). La moitié d?entre elles cherchent du travail alors que 20,2% font partie de la population non active (en formation ou en attente de prestation AI). Le dernier tiers comprend des salariés, dont un quart travaille même à plein-temps. Près de 60% des bénéficiaires se concentrent à La Chaux-de-Fonds, au Locle et à Neuchâtel. Le taux s?élève à 6,7% pour ces communes.
Jeune et dés?uvré. Quelque 8,4% des jeunes adultes (18-25 ans) ont bénéficié de l?aide sociale. Ils représentent 15% de l?ensemble de la population aidée et 57% d?entre eux sont sans formation professionnelle.
Catégories à risque. Outre les jeunes, les personnes seules (6,9% sont à l?aide sociale), les familles monoparentales (25%) et les étrangers sont davantage exposés (42,9% des bénéficiaires pour 23% de population résidante). Pour les étrangers, les raisons évoquées sont un niveau de formation inférieur, une activité dans les branches à bas salaire et des familles nombreuses.
Commentaires et mesures envisagées. Si Roland Debély constate que le montant octroyé à l?aide sociale a doublé en dix ans, il estime surtout que cette augmentation révèle un «mal-être». Aussi ce mouvement doit-il être «inversé, en priorité pour les jeunes». Le gouvernement va ainsi présenter une palette de douze mesures au Grand Conseil. Elles touchent la prévention (intervention en amont, détection des risques potentiels, encadrement scolaire, coaching, rencontre avec les parents), ainsi que la réinsertion professionnelle (le fameux fonds dont le financement par le biais d?une taxe sur la masse salariale a dû être revu). L?ensemble de ces mesures figurent dans le budget 2007. / DJY