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Rangs de l'UDC clairsemés

Dans les législatifs du Locle et de La Chaux-de-Fonds, de nombreux sièges ont changé d'occupant depuis 2004. Nouveau venu, l'UDC peine à remplir les trous dans la Mère-Commune. Elections partielles en vue «Nous avons lieu de penser qu'il va falloir de nouvelles élections.» Président de la section cantonale de l'UDC, Yvan Perrin avoue que son parti n'a pas trouvé de candidats pour les deux sièges vacants au Conseil général du Locle. L'exécutif attend une réponse pour la fin de la semaine. La situation financière de la Mère-Commune ne serait pas étrangère à cet état de fait. «Quand ça va bien, c'est difficile de proposer d'autres solutions», estime Yvan Perrin. Il concède aussi, que dans le canton en général, l'UDC a des problèmes de recrutement.

07 nov. 2006, 12:00

Depuis ses succès lors des élections communales et cantonales, l'UDC a dû faire face à de nombreuses démissions. «Confrontés aux réalités de la charge», certains élus ont préféré arrêter. Actuellement, le parti «est en train de travailler pour former des candidats», conclut Yvan Perrin.

Difficile, dans le Haut?

«Dans le cadre de notre parti, nous avons un nombre élevé d'électeurs et nous ne savons pas qui ils sont. Des personnes n'osent pas s'afficher. Ce n'est pas toujours facile de porter les couleurs de l'UDC dans le Haut.» Chef du groupe UDC au Conseil général de La Chaux-de-Fonds, Jean-Charles Legrix juge ainsi la situation de son parti un peu plus de deux ans après les élections communales.

A La Chaux-de-Fonds, les sièges UDC sont occupés mais quatre des huit conseillers généraux n'étaient même pas candidats en 2004. Un problème de recrutement? «Pour le PS, c'est plus facile, il est implanté, majoritaire et compte davantage de fonctionnaires. Il y a plus de problèmes à droite. Les gens travaillent dans le privé. Trouver des gens compétents, ce n'est pas non plus aisé», dit Jean-Charles Legrix. Et de conclure: «Ce n'est jamais très simple. L'engagement politique ne rapporte rien. Ça demande du temps et devient de plus en plus difficile. Quatre cinquièmes de mes vacances passent dans la politique.»

Au Locle, le POP et le PS ont aussi épuisé la liste de leurs viennent-ensuite. Récemment, Pierre-Yves Eschler et Henri Paroz, pour le POP, et David Taillard, pour le PS, ont été proclamés élus par le Conseil communal. Le POP, avec les dix sièges obtenus, est peut-être victime de son succès.

Dans la Mère-Commune, 20 des 41 sièges ont changé d'occupant depuis le scrutin de juin 2004. A La Chaux-de-Fonds, 18 élus ont démissionné depuis le début de la législature. Les élections cantonales de 2005 ne sont pas étrangères à certains départs. Du côté des Verts, Pierre-Alain Thiébaud et Patrick Herrmann ont démissionné, puisque le double mandat n'est pas toléré chez les écologistes. Elu au Grand Conseil, le socialiste Alex Fischli en a fait de même pour laisser sa place à un jeune, tout comme le radical Marc-André Nardin. Au POP, Jean-Pierre Veya a cédé son poste, puisqu'il est aujourd'hui conseiller communal. Des raisons professionnelles ont aussi motivé plusieurs départs, notamment dans les rangs libéraux-PPN. Ces derniers ont enregistré le départ de quatre élus.

Quant à l'ancien UDC Philippe Tschannen, il a motivé son départ d'une manière très différente. «Je ne me sens plus à ma place dans mon parti, l'UDC. J'ai fait une erreur de choix politique qui n'incombe qu'à moi. Je suis le seul fautif, mais ma sensibilité et mes idées, ainsi que mes convictions, ne correspondent plus aux valeurs de l'UDC. Je préfère donc me retirer», a-t-il écrit au président du Conseil général en février dernier. / DAD

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