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Quand les personnages des fresques de Hans Erni descendent dans le MIH

Autour des fresques de Hans Erni, le MIH propose une exposition originale, «La conquête du temps». Inaugurée jeudi, elle allie technique, art et «raccourcis audacieux». «C'est une exposition très très spéciale pour moi. Elle a connu un développement extraordinaire. Les fresques ont produit un fort autodynamisme.» Ludwig Oechslin, conservateur du Musée international d'horlogerie (MIH) de La Chaux-de-Fonds, s'est réjoui jeudi soir de la tenue de cette manifestation temporaire. «Elle offre au juste moment des pièces extraordinaires», a-t-il dit, en évoquant notamment l'Atlas d'Antide Janvier, une remarquable horloge astronomique.

20 avr. 2008, 12:00

Cinquante ans jour pour jour après l'inauguration officielle de l'Exposition universelle de Bruxelles en 1958, l'aventure des fresques de Hans Erni continue. Ces dernières ornaient la section horlogère du pavillon suisse. «Ça a été le début de la fin du boycott de Hans Erni», a expliqué Nicole Bosshart, directrice adjointe du MIH. L'artiste lucernois était soupçonné de sympathies communistes par les autorités de l'époque.

Les AmisMIH sont à l'origine de cette exposition. Le projet a mûri pendant quatre ans. «Pour moi, le brouillard a quelque chose d'extraordinaire quand il se dissipe», a dit le président de l'association, Claude Laesser. «Avec cette exposition, il nous sera possible d'avoir un regard différent sur le temps et l'homme.»

Notre vidéo: peintes pour l'expostion universelle de Bruxelles en 1958, les fresques d'Hans Erni, exposées au musée d'horlogerie de la Chaux-de-Fonds, servent de trame à l'expostion "Hans Erni et la conquête du temps", une plongée dans l'horlogerie des années cinquante Fresques d'Hans Erni au MIH de la Chaux-de-Fonds - L'Express et L'Impartial
Fresques d'Hans Erni au MIH de la Chaux-de-Fonds - L'Express et L'Impartial

L'exposition ne se contente pas d'une mise en valeur de l'?uvre du peintre, acquise par le MIH et installée dans la salle polyvalente depuis son inauguration en 1974. «Nous avons fait descendre les personnages des fresques», a expliqué Nicole Bosshart. Les silhouettes de Ptolémée et Einstein s'y côtoient en un «raccourci audacieux». Six îlots présentent les différents aspects de l'exposition: de la vision du monde à la précision des garde-temps, le public peut admirer d'extraordinaires pièces d'horlogerie ainsi qu'une horloge universelle.

Un sixième espace, c'est bien naturel, évoque l'Expo'58. Outre des images du numéro spécial que «Paris Match» lui avait consacré, le film d'archives du Ciné-journal suisse de 1958 est projeté. «Le pavillon suisse est un carrefour, un point de rencontre», dit le commentateur de l'époque. Un endroit où la Suisse mettait en avant ses savoir-faire technologiques. Pas seulement l'horlogerie, les turbines, les centrales thermiques, le matériel ferroviaire, l'aluminium ou encore le textile. Qu'en reste-t-il aujourd'hui? / DAD

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