De nombreux points de litige ont été abordés: les «tourniquets» sur la place du Marché, compte tenu des sorties supprimées; se retrouver bloqué devant le parking d'Espacité; les colonnes pour aller sur la rue Neuve, sans parler de la benne placée devant l'entrée de L'Impartial...
Autre sujet de mécontentement: les contrôles de la police. «Un client s'est arrêté cinq minutes pour acheter un kilo de pommes de terre, il a eu droit à son contrôle», signale Paula Schmid, de l'épicerie Au délice des quatre saisons. Un reproche récurrent aussi: l'absence de consultation et de dialogue avec les autorités communales.
La suppression des places de parc a aussi alimenté les débats. Pas seulement à la place du Marché, mais aussi dans les rues alentour, celles du Collège-Industriel (actuellement en zone piétonne) et du Marché. L'avis général étant que, si les clients ne peuvent plus venir tout près des commerces, ils prendront rapidement l'habitude d'aller ailleurs. Au profit des grandes surfaces qui, elles, disposent de parkings. Pierre-André Lagger: «Les gens ne veulent pas venir à pied, ils ont toujours moins de temps!» Paula Schmid: «La place du Marché est très occupée, mais où sont les clients? Ni à pied ni à cheval, il n'y a personne!»
Quant aux zones piétonnes: «Ça fait 25 ans qu'ils en font. La place du Bois, la Carmagnole, ça a toujours été un flop», estime André Ummel, patron du café Chez Boulon. Pierre-André Lagger: «Et il faut qu'il y ait quelque chose à voir en zone piétonne!» Le patron de la boucherie Grunder: «Une zone piétonne ne se prête pas à La Chaux-de-Fonds.»
Des propositions ont également été émises, comme placer des parcmètres sur l'allée centrale du Pod, «là où il n'y a jamais personne». Ou encore mettre des zones à 30 minutes sur la place du Marché, pour éviter les voitures ventouses.
Une voix dissidente, celle de Giuseppe «Peppi» Perrino, patron du Twenty One. «L'euphorie des années soixante, c'est fini. Il faut essayer de bouger, fidéliser les clients non avec des places de parc, mais parce que c'est bien, ce que tu fais.» Il estime que la place du Marché devrait être vivante tous les jours. En lui laissant quatre entrées et sorties, comme auparavant, mais en «bouchant le centre».
A noter qu'une rencontre est déjà agendée début novembre avec le Conseil communal, à la suite d'une lettre signée par une trentaine de commerçants. / CLD