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Presque un psychodrame

Il y a eu des étincelles hier soir au Conseil général. Des critiques lancées par l'UDC Jean-Charles Legrix ont été prises comme des attaques à la limite de la diffamation. La gauche accepte les comptes Le lourd déficit de 14,736 millions de francs des comptes 2005 de la Ville de La Chaux-de-Fonds, le plus important après celui de 2004, a été accepté hier soir par Le Conseil général, par 24 voix, de gauche, contre 13, de droite. Plus que l?année dernière, la droite a manifesté une vive opposition de dernière heure. La soirée a débuté par un quasi-psychodrame.

04 mai 2006, 12:00

Traditionnellement, la séance des comptes de la Ville se termine par l'agape offerte par le parti du nouveau premier citoyen de la ville, le président du législatif. La fête à l'UDC Alain Parel (voir son portrait ci-dessous) a-t-elle tourné en eau de boudin? A la fin du premier acte - les prises de position générale des partis -, une bonne partie de la gauche disait à qui veut l'entendre qu'elle n'irait pas à la fête, occasion, d'habitude, où les élus fraternisent et oublient l'étiquette.

Baptisé ensuite «Dr Legrix et Mister Hyde» par le socialiste Pierre-Alain Borel, c'est le chef de file de l'UDC Jean-Charles Legrix qui avait mis le feu aux poudres. Dans une intervention de critiques en rafales, il a notamment accusé à mots à peine voilés l'ancienne conseillère communale popiste Claudine Stähli-Wolf d'avoir offert 200.000 fr. «à ses petits copains» de l'association Ton sur ton, l'école de jazz qui a racheté l'ancienne Croix-Bleue, présidée par... le popiste Théo Bregnard. Sur le même ton, il a ensuite fustigé le conseiller communal Didier Berberat qui ne rendrait rien à la commune de ses cachets de conseiller national.

«Ce cadavre dans le placard»

Les 200.000 fr. alloués en deux fois à Ton sur ton, sans passer par le start du Conseil général ou de la commission financière, ont aussi irrité radicaux (Sylvia Morel) et libéraux (Pierre-André Monnard). Comme le «COP», Centre opératoire protégé de protection civile sous l'hôpital, ce «cadavre dans le placard» qu'il a fallu amortir en un an (1,7 million). Pour ces deux raisons, plus de mystérieux «éléments nouveaux» apparus le 7 avril - que les membres de la commission financière soumis au secret de fonction n'ont pu révéler -, les trois partis de la droite chaux-de-fonnière ont annoncé qu'ils ne voteraient pas les comptes. Des comptes que les membres de droite de ladite commission avaient pourtant acceptés auparavant «à l'unanimité et sans opposition», selon son rapport.

La réaction du Conseil communal, et de quelques élus de gauche, a été immédiate. Le plus étonnant est que la plus ferme est venue du représentant à l'exécutif de... l'UDC. «Le Conseil communal demande une déclaration solennelle que l'intégrité et l'honorabilité des membres de ce conseil ne sont pas mises en doute», a dit Pierre Hainard. Avant lui, Didier Berberat, qui se dit prêt à mettre ses propres comptes sur la table, avait clamé que, depuis 18 ans qu'il est au conseil, il n'avait jamais vu de telles attaques à force d'insinuations, d'approximation, voire de contrevérités. «Consterné», le conseiller général socialiste Pierre-Alain Borel a ajouté aux protestations que la fin des hostilités appelée de ses voeux un peu plus tôt par Sylvia Morel risque bien d'en être que le début...

Dans le tumulte politique il n'y a eu, pour ainsi dire, que Laurent Kurth (CC) pour dire que l'exécutif tient le cap et que «cela se voit». Avec une vision très positive sur les réformes entreprises et la dynamique d'une région qui se nourrit de projets. Clarifications et suite dans notre prochaine édition. / RON

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