A l'époque des faits, «je traînais au parc de la gare, je n'avais plus de travail, je me suis laissé un peu avoir par cet engrenage de l'alcool». Oui, certes, il buvait, de la bière, du vin, mais pas de champagne ni d'eau-de-vie. Et s'il admettait volontiers avoir pénétré dans toutes ces caves pour dérober des bouteilles, il relevait que les quantités indiquées étaient tout de même exagérées. «A chaque fois que je cassais une porte, j'emportais ce que je pouvais, cinq ou six bouteilles. Ce n'était pas pour faire de la réserve, c'était pour boire sur le moment. Donc, il n'y avait pas besoin de beaucoup.»
Depuis, il s'est repris, de sa propre volonté. «Je bois encore une bière de temps en temps, une tous les trois mois, mais c'est vraiment pour le goût.» Comment voit-il l'avenir? «Avec ma famille et mes enfants. Etre quelqu'un de bien.»
La présidente Claire-Lise Mayor Aubert a retenu, dans le doute, la version la plus favorable à Jeannot, c'est-à-dire d'avoir volé du vin «en quantité indéterminée», abandonnant l'eau-de-vie, les magnums de champagne ainsi que les autres objets. Elle a retenu aussi, outre des dommages à la propriété, une consommation de cannabis «en quantité variable». Et tenant compte d'un modeste antécédent judiciaire mais aussi du jeune âge de Jeannot et de sa situation, elle l'a condamné à 45 jours d'emprisonnement avec un sursis de trois ans. Les frais de 1300 fr. ont été réduits à 500 francs. / cld