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Plongée dans le continent Cendrars

05 févr. 2011, 09:23

Grand spécialiste de Blaise Cendrars, professeur de littérature française du 20e siècle à l'Université Paris X-Nanterre, Claude Leroy a captivé, jeudi soir au Club 44 un public de connaisseurs et de lecteurs plus ou moins familiers de l'univers foisonnant de l'écrivain né Frédéric-Louis Sauser à La Chaux-de-Fonds en 1887.

A mille lieues des clichés sur l'écrivain voyageur posant clope au bec et exhibant la manche vide de son bras droit amputé, Claude Leroy a centré sa conférence sur le thème du départ.

Plus exactement, il s'est proposé de suggérer des pistes pour comprendre ce qui animait le poète et l'écrivain en éternelle partance.

Analysant finement la double acception du verbe «partir» - couper en parts et s'en aller - il a montré que partir, c'est d'abord une rupture. Et, curieusement, le verbe «bourlinguer», par ailleurs titre d'un des livres les plus célèbres de l'auteur, s'employait autrefois aussi dans le sens de «se séparer de quelqu'un, le licencier».

Partir et bourlinguer, centre de la vie de Blaise Cendrars, serait la trace d'une blessure secrète, dont l'origine remonte à la petite enfance du poète, comme abandonné par une mère physiquement présente, mais affectivement absente.

Voici, trop grossièrement résumée, l'une des révélations issues de l'exposé foisonnant de Claude Leroy, de laquelle il tire une tentative d'explication de la fameuse «misogynie» reprochée à Cendrars...

Interpellé par un participant, Claude Leroy a par ailleurs confirmé ce que le milieu littéraire sait déjà: la publication du premier volume des œuvres de Blaise Cendrars dans La Pléiade est annoncée pour 2013. /lby

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