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Pierre Maudet séduit le Sapin

29 févr. 2008, 12:00

Le conseiller administratif de la Ville de Genève Pierre Maudet est de l'école des jeunes politiques efficaces. Tout à la joie de déguster les plaisirs ferroviaires de Chambrelien et de retrouver des paysages aimés lors de randonnées familiales et… militaires, il a remonté le cours du temps. Et, mercredi soir, pour la célébration du 160e anniversaire de la République par le cercle du Sapin, il a improvisé un tableau décapant des défis de la Suisse moderne.

Dans ses réflexions, Pierre Maudet a retenu trois idées force de l'histoire du Sapin et de la République neuchâteloise: identité, indépendance et renouveau. Aujourd'hui, l'identité est un enjeu majeur pour les libéraux-radicaux, mais aussi pour tous les Suisses. Car ce concept a fortement évolué à une époque de redécoupages et de fusions (même si l'orateur n'aime guère ce terme) qui peuvent créer des déchirements, comme il en a fait la cruelle expérience lors du projet avorté de réunion des cantons de Vaud et de Genève. L'identité lui paraît donc plutôt une somme de diverses appartenances qui varient selon où l'on est et où l'on vit.

Indépendance, c'est une notion qui rapproche Genève et Neuchâtel, tous deux cantons-républiques et tous deux à la longue histoire souveraine, bien que sous divers régimes. Toutefois, on ne saurait faire l'impasse sur nos relations avec l'Europe. C'est d'autant plus vrai que Genève est profondément insérée dans l'économie européenne. A ce titre, il serait préférable pour la Suisse de participer à l'élaboration de la politique européenne, plutôt que de la subir passivement.

Renouveau, c'est, reconnaît Pierre Maudet, un terme plus difficile à mettre en pratique pour le radicalisme suisse qui fut aux commandes durant un siècle et demi, mais ne l'est plus, même si certains radicaux n'en ont pas encore pris conscience! L'ère des syndicats d'élus est révolue, et force est d'admettre que les électorats sont beaucoup plus volatils aujourd'hui, en particulier dans la jeune génération. Il faut faire preuve d'innovation pour répondre aux nouvelles attentes des citoyens. Le radicalisme genevois en a fait l'expérience. Après avoir tout juste obtenu le quorum (7%) à Genève, il s'est remis en cause, ce qui lui a permis de regagner du terrain lors des dernières élections.

Pour sa part, le second invité de la soirée, Laurent Favre, nouveau conseiller national radical neuchâtelois et directeur de la Chambre cantonale d'agriculture et de viticulture, a lancé un vibrant plaidoyer pour l'union radicale-libérale. Chiffres à l'appui, il a montré que ce serait la première force politique de droite en terre neuchâteloise. Ce qui n'a guère impressionné le conseiller communal Pierre Hainard, venu comme représentant de la Ville de La Chaux-de-Fonds et salué à ce titre par Jean-Daniel Rothen, président d'une vivante commémoration de la République. /bln

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