Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Pelli prône dialogue et concordance

02 mars 2010, 04:15

En participant au 162e anniversaire de la République neuchâteloise au Cercle du Sapin de La Chaux-de-Fonds, le conseiller national tessinois Fulvio Pelli savait qu'il s'aventurait dans une terre chargée d'histoire, celle des révolutions de 1848. Non sans humour, il évoqua le «bon temps» où le parti radical possédait le pouvoir absolu en Suisse.

En fait, il n'y avait pas de parti au sens actuel, car tout le monde se proclamait radical. On croyait même les institutions immuables, puisque l'on n'avait pas prévu de place sous la coupole du Palais fédéral pour les armoiries d'un nouveau canton! Il fallut en trouver pour le Jura. Par la suite, les radicaux durent se faire une raison en cédant des sièges aux socialistes, aux démocrates-chrétiens, puis aux agrariens.

Le président du Parti libéral-radical suisse n'éprouve aucune nostalgie pour ce temps du radicalisme absolu. Il sait par son expérience au législatif de Lugano que les groupes politiques à majorité absolue sont ingouvernables. Il préfère donc les principes de la démocratie helvétique fondée sur la concordance et le dialogue entre les formations.

Aujourd'hui, la Suisse est ébranlée par les mutations planétaires. Du coup, elle a perdu confiance en ses propres convictions et elle doit retourner à ses racines. La fusion des partis frères libéraux et radicaux en 2008 participe de cette démarche et le canton de Neuchâtel a joué le rôle de précurseur. Depuis lors, la nouvelle formation a remporté des victoires et certains bastions réputés inexpugnables sont tombés, comme la présidence démocrate-chrétienne de Sion.

Le problème crucial pour la Suisse, c'est que le monde et nos voisins se sont appauvris, alors que nous bénéficions encore d'une certaine aisance suscitant les convoitises. Or on oublie que d'autres pays comme la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'Italie sont bien mieux armés que nous pour attirer les patrimoines cachés. Notre tort, c'est de n'avoir pas été visionnaires et de n'avoir pas prévu la tempête financière. Cependant notre pays dispose encore de structures saines, si l'on excepte les cantons de Neuchâtel et du Tessin (!), ce qui devrait lui permettre de surmonter les crises qui l'assaillent. /bnu

Votre publicité ici avec IMPACT_medias