Lors du Mondial 2006, l'Allemagne avait enregistré une hausse des problèmes cardiovasculaires et des cas de mort subite chez les supporters de football. Deux ans plus tard, l'Euro a-t-il des incidences sur le fonctionnement des urgences dans le canton de Neuchâtel?
«Nous avons eu un cas de douleurs thoraciques après un match. Mais sur le plan local, c'est vraiment anecdotique», répond le docteur Reza Kehtari, médecin-chef des urgences à l'hôpital Pourtalès de Neuchâtel. «Nos urgences tournent au rythme habituel. Rien à voir avec ce qui a pu se produire durant le Mondial.» Il ajoute que d'une manière générale, il serait «de toute façon trop tôt» pour faire reposer une situation sur l'Euro. «Les données liées au Mondial 2006 ont été analysées après l'événement.»
Même constat dans le Haut: «Pour l'instant, le nombre d'accidents cardio-vasculaires n'a heureusement pas augmenté», indique Christophe Sénéchaud, médecin-chef des urgences de l'hôpital de La Chaux-de-Fonds, qui avait, par sécurité, envisagé un «certain nombre de scénarios».
Et qu'en est-il des cas de comas éthyliques ou de consommation excessive d'alcool, problèmes fréquents lors de grandes manifestations? «Ils sont bien moins nombreux que lors de la Fête des Vendanges ou de la Fête de l'Uni!», répond Reza Kehtari. «Les Neuchâtelois sont raisonnables. Il faut dire que les grandes manifestations de l'Euro, comme les entraînements publics du Portugal ou les concerts lusitaniens aux Patinoires, se sont déroulées dans une ambiance bon enfant.»
Autre élément: «La météo nous est favorable!», rigole Christophe Sénéchaud. «Quand il fait beau, les gens font davantage la fête. Et on en trouve plus souvent par terre, inconscients... Lors de cet Euro, c'est très soft pour l'instant. Et selon nos connexions intercantonales, c'est pareil dans toute la Suisse!»