«Il s'agissait vraiment de petits détails, précise Alessandro Ferraria. Nous avons par exemple dû fournir une lettre de Colombier qui nous garantit le Stade du Littoral comme terrain de remplacement en cas d'impraticabilité de la Charrière.» L'Italien n'en dira pas beaucoup plus, si ce n'est que c'est évidemment «une bonne nouvelle» mais «qu'il faut maintenant continuer à travailler». Oui, puisque le sésame délivré par la Swiss Football League (SFL) permettrait au FCC, au cas où, de grimper en Super League. «On espère évidemment toujours faire mieux que la saison précédente, poursuit Alessandro Ferraria. Notre budget, comparé à certaines grosses équipes, est petit. Mais nous avons quand même terminé à une extraordinaire cinquième place finale (réd: Lausanne-Sport ayant retiré son protêt, la SFL a validé le score de 1-0 à la mi-temps). Par rapport à notre saison, c'était une juste récompense.»
Juste récompense peut-être, mais selon Philippe Perret, le FCC aurait pu aspirer à mieux. «Oui, on a fini dans le haut du tableau comme on l'espérait, mais si on n'avait pas eu tous ces coups du sort, on aurait peut-être pu être plus près des premiers. Mais quand on ne s'entraîne jamais et qu'il faut sans cesse se rabattre sur la course à pied, quelque chose se perd. La réalité du terrain se perd.» Et jouer hors de leurs terres - «pour moi, Colombier c'était aussi à l'extérieur!» - a nui aux hommes de «Petchon». «A un moment donné, l'équipe a senti qu'elle n'était plus à la maison.» Et... «Nous avons perdu trois fois au premier tour et trois fois aussi au deuxième. Et alors qu'on était à la hauteur de Lucerne et Sion à Noël, on se retrouve à 20 points des Lucernois maintenant...»
Justement, l'entraîneur du FCC a déjà quelques idées par rapport à la saison prochaine. «Tout d'abord, il faudra continuer sur la lancée de cette saison, à savoir progresser dans tous les domaines. Et continuer à donner du spectacle.» Voilà qui est déjà une bonne nouvelle. Mais encore? «Et essayer d'aller titiller les premiers plus longtemps...»
Pour ce faire, l'ancien capitaine xamaxien espère conserver une bonne partie de son personnel. «Aucun joueur n'a encore émis le souhait de partir, ce qui est bon signe. Chez nous les joueurs savent ce qu'ils ont. Ils connaissent le groupe. Le choix n'est donc pas toujours uniquement financier, souligne Philippe Perret. Kébé a déjà prolongé, Yesil et Bart ont donné leur accord et celui de Valente devrait suivre. Ça discute de tous les côtés actuellement. Et plus vite les joueurs auront signé, plus vite on pourra établir ce qui nous manque.» Là aussi, il a sa petite idée. «Je sais ce qui manque à mon équipe: ce joueur qui peut apporter ce petit plus qui nous ferait passer du match nul à la victoire.» Elémentaire, mon cher Watson.
Seule certitude, Christophe Maitre ne sera plus au club la saison prochaine. Tout comme Damien Greub très certainement. «Il a été blessé si longtemps. L'idéal serait qu'il rejoue six mois ailleurs pour retrouver le rythme...»
Et Philippe Perret de caresser toujours le même rêve: établir une collaboration avec Neuchâtel Xamax. «Aujourd'hui, elle est inexistante. Pour moi, Alphonse devrait aujourd'hui être un fer de lance de l'attaque xamaxienne. Et pas champion de Suisse avec Zurich...» C'est lui qui l'a dit! / DBU