Le prestigieux quatuor Artemis a entamé sa saison avec une nouvelle violoniste, Vineta Sareika. La jeune virtuose lettone, 26 ans, succède à Natalia Prishepenko. Quelques jours avant de rallier, mardi, la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds, la grande «petite dernière» le dit:«Pour moi, c’est un rêve qui devient réalité!».
Votre expérience avec le quatuor est toute neuve. Que vous a-t-elle déjà apporté?
J’apprends tous les jours; avec mes collègues, chaque note est une aventure et un bonheur. J’ai vécu un premier choc émotionnel lors des deux premières répétitions:le quatuor s’investit à cent pour cent, de la même façon qu’en concert; l’émotion est maximale sur chaque note, chaque essai.
C’est une attitude que, bien sûr, nous tentons tous d’adopter, mais je ne l’avais jamais vécue avec une pareille force. Ce quatuor met la barre très haut, il faut se dépasser pour ne pas décevoir les collègues (rires). En même temps, cette approche est très intelligente; une fois sur scène, nous ne sommes plus surpris par différentes approches de sons ou d’énergie; on se sent beaucoup plus à la maison!
Mendelssohn, Ginastera, Schubert: vous sentez-vous comme à la maison dans ce programme aussi?
A mon arrivée, les programmes étaient, évidemment, déjà conçus; ils se décident deux ans à l’avance. Les œuvres que nous jouerons mardi sont des piliers du répertoire. Alberto Ginastera est assez peu joué et nous avions envie de partager cette découverte avec le public.
Son quatuor No2 est très intense, très prenant, truffé d’effets peu exploités dans le répertoire du quatuor. Il contraste avec la pièce de Mendelssohn (réd:le Quatuor en fa mineur, op. 80), d’un tout autre caractère, plus concertant, plus léger, plus virtuose. Le quatuor No15 de Schubert se passe de commentaires, c’est un monde en soi!
Retrouvez l'intégralité de l'interview demain dans ''L'Express'' et ''L'Impartial''.