Ils étaient près de cinquante hier après-midi, dans la cour du château de Neuchâtel, dont une dizaine de gosses derrière une banderole affirmant «Sortir du mazout, c'est l'avenir». Ils accompagnaient Lucien Willemin, de La Chaux-de-Fonds, premier signataire d'une motion populaire demandant que le mazout de chauffage soit proscrit pour tous les nouveaux bâtiments dans le canton de Neuchâtel.
Qu'il s'agisse d'immeubles privés, d'édifices publics ou de locaux industriels. «Nous avons récolté 204 signatures (réd: il en faut 100 pour une motion populaire) en un petit mois. Nous en aurions sans doute trouvé assez pour une initiative», fait remarquer l'ancien promoteur, très sensible aux questions d'énergie et d'environnement.
Certes, admet-il, la part du mazout n'est plus majoritaire (11% des nouvelles constructions en 2007), mais c'est la sensibilisation aux effets néfastes des énergies fossiles qui est importante. Et l'information. «Je suis surpris de constater combien peu de gens savent que les plastiques sont élaborés à partir de pétrole», note Lucien Willemin. Membre du comité du Parlement des jeunes de La Chaux-de-Fonds, Nicolas Jodry faisait partie des jeunes soutenant la démarche: «C'est un pas dans la bonne direction, qui engage le débat en faveur de l'environnement», résumait-il, une fois les signatures remises au Service du Grand Conseil. Signatures rassemblées dans un carton emballé comme un «paquet cadeau pour les générations futures».
Le Grand Conseil en jugera du contenu cet automne s'il le juge urgent. Un peu plus tard si la motion est classée sans clause particulière. /sdx