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Munari de Haut en Bas

Après une vingtaine d'années passées dans les rangs chaux- de-fonniers, Vincent Munari a souhaité relever un nouveau défi du côté d'Union Neuchâtel. Rencontre avec un jeune homme lucide, intelligent et attachant. «J'avais envie d'un nouveau défi.» Vincent Munari (28 ans) explique ainsi son passage du BBCC à Union à l'intersaison. Le meneur de jeu dévale le canton après une vingtaine d'années dans les Montagnes, dont dix en première équipe. «Avec La Chaux-de-Fonds, j'ai disputé huit championnats en LNB et deux en première ligue. Je suis parti en excellents termes - mes anciens coéquipiers sont des amis -, mais je ne voulais pas me contenter de deux entraînements par semaine.»

14 oct. 2007, 12:00

Ainsi, Vincent Munari a enfin concrétisé un transfert à Union, avorté il y a quelques années, lorsque les résidants de la Riveraine fréquentaient la LNA. «A l'époque, les études avaient la priorité», se remémore-t-il. Aujourd'hui informaticien de gestion à la Ville de Neuchâtel, le jeune homme avait envie de se mesurer encore une fois à la LNB. «A Union, nous avons quatre entraînements par semaine, plus des séances de musculation. Mais cela ne me prend guère plus de temps qu'au BBCC, où je coachais également des jeunes et j'étais membre du comité. Je souhaitais me concentrer sur mon rôle de joueur», explique-t-il.

Avant d'ajouter: «A terme, j'aimerais à nouveau entraîner des jeunes. A cet égard, je suis très content de côtoyer Aymeric Collignon. J'apprends de nouveaux schémas, des méthodes différentes. A La Chaux-de-Fonds, si l'on excepte Ted Byrne, les entraîneurs de la première équipe étaient tous d'anciens joueurs, avec une philosophie très similaire.»

Le changement d'équipe ne s'est pourtant pas passé sans quelques difficultés. «Au niveau de l'ambiance, aucun problème. En revanche, sur le plan du basket, je ne parviens pas à retrouver le niveau qui était le mien. Je pense à trop de choses à la fois, je n'arrive pas à jouer dans le bon timing. Je me mets tout seul la pression, cela m'énerve. Tout est dans la tête», estime-t-il, lui qui a été opéré d'une hernie discale pendant l'été.

Conséquence, il n'a été aligné que cinq minutes lors du premier match, face à Pully. «J'ai jeté un ?il à mes statistiques. Avec le BBCC, en LNB, j'avais une moyenne de 35 minutes par match. En fait, je ne sortais que pour cinq fautes!» A Neuchâtel la donne a changé. «Je savais parfaitement que je ne ferais pas partie du cinq de base. Il y a trop de très bons joueurs à mon poste (réd: Kaiser, Geiser), avec un passé en LNA. Mon objectif est de prouver que je peux assurer une rotation compétitive.»

Même dans une LNB dont le niveau a progressé depuis que Vincent Munari la fréquentait. «Avec l'ouverture des frontières, il y a davantage d'étrangers en LNA, alors de très bons Suisses trouvent de l'embauche en LNB. Je ne m'en plains pas, bien au contraire.»

Ce contexte compétitif n'empêche pas Union Neuchâtel de viser la LNA: «Les dirigeants veulent atteindre cet objectif d'ici trois à cinq ans. Mais je crois que cette saison déjà, nous pouvons jouer les premiers rôles.» A condition toutefois de trouver un remplaçant de qualité à l'Américain Bruce Jolly, dont le contrat a été résilié par le club. «Son éviction ne me surprend pas. Il était très fort offensivement, mais il ne «mouillait» pas son maillot. Un professionnel doit être un leader, montrer la voie à suivre. Son comportement, son engagement devraient être irréprochables.» Comme ceux de Vincent Munari. / ESA

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