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Moins d'élèves au lycée

Contrairement aux établissements du Bas, le lycée Blaise-Cendrars fait une plus petite rentrée. Pour son directeur, Patrick Herrmann, ce n'est pas une érosion significative Les écoles du secondaire supérieur ont fait leur rentrée. Trois questions au directeur du lycée Blaise-Cendrars, Patrick Herrmann.

29 août 2006, 12:00

Les effectifs des lycées du canton explosent. Mais pas ceux de celui de La Chaux-de-Fonds. Pourquoi? Patrick Herrmann: Nous avons eu une érosion en fin de première année. Une bonne moitié de ceux qui ont redoublé ? une cinquantaine sur 250 élèves environ ? ne recommencent pas. C?est paradoxalement plutôt bon signe, dans la mesure où nous essayons de renforcer notre rôle de conseil à l?orientation. Cela ne sert à rien que des élèves passent des années ici sans décrocher de maturité. Il est possible aussi que les nouvelles filières de maturité professionnelle, dans le social et la santé, attirent plus de jeunes gens. Enfin, la rentrée est liée à la démographie régionale. Nous avons cette année 710 élèves. L?an dernier ils étaient 739. Pour indication, les jeunes nés à La Chaux-de-Fonds qui ont 16 ans et sont susceptibles d?arriver dans les écoles supérieures étaient 480 en 2005, sont 430 cette année et seront de nouveau 480 en 2007. La tendance à la baisse n?est donc pas significative.

Dans l?ensemble des lycées, douze postes d?enseignants à temps complet ont passé à la trappe dans le canton. Les répercussions pour le lycée Blaise-Cendrars? P.H.: L?effectif des enseignants est passé de 95 à 92. Mais cela ne veut pas dire grand-chose. Personne n?a perdu son emploi pour raison d?économies. Mais nous avons dû supprimer des heures de décharge, pour le temps passé à corriger les dissertations ou les laboratoires de biologie par exemple. Les expériences de biologie seront plus simples et sans doute y aura-t-il moins de dissertations. Le phénomène inquiète les enseignants, qui y voient une forme de démantèlement. Nous avons par contre moins engagé de jeunes diplômés.

Au lycée Blaise-Cendrars, 11% des élèves en fin de première année ont renoncé à cette filière. C?est plus que la moyenne cantonale... P.H.: Encore une fois, cela peut signifier que nous faisons mieux notre travail d?orientation. Dans un autre registre, je note que le nombre de jeunes filles continue d?augmenter. Du coup, il y a moins d?étudiants dans les branches scientifiques «dures», physique et mathématiques par exemple. En bout de course et comme le relèvent les médias ces derniers temps, on manque de scientifiques, y compris dans l?enseignement. Ce serait un phénomène intéressant à analyser. / ron

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