L'annonce de la suppression d'un des deux allers-retours quotidiens du TGV Berne-Neuchâtel-Paris ne se fera pas dans l'indifférence. Hier, le conseiller national neuchâtelois Didier Berberat en a rediscuté avec le maire de Berne, Alexander Tschäppätt, qui a confirmé sa volonté de maintenir la ligne.
C'est en tant que conseillers communaux de La Chaux-de-Fonds que Didier Berberat et Laurent Kurth sont allés trouver leur collègue bernois: les deux villes du Haut pourraient bientôt rejoindre Berne dans le patrimoine de l'Unesco et, à ce titre, devraient intensifier leurs relations. Le maintien de la ligne TGV fait partie de l'enjeu. Alexander Tschäppät s'est dit totalement acquis à cette cause: il le manifestera publiquement prochainement, en compagnie de deux directeurs cantonaux des transports, Barbara Egger-Jenzer pour Berne et Claude Nicati pour Neuchâtel.
La veille, Didier Berberat et les conseillers aux Etats Didier Burkhalter (Neuchâtel) et Luc Recordon (Vaud) avaient rencontré Moritz Leuenberger. Ils ont obtenu du ministre des Transports qu'il discute de cette ligne TGV avec la direction des CFF. Ceux-ci sont propriétaires pour un quart (la SNCF pour trois quarts) de la société Lyria, qui exploite les lignes TGV entre la Suisse et la France. Jusqu'à hier, Moritz Leuenberger s'était retranché derrière le fait que Lyria était une entreprise privée quant à l'exploitation des lignes, l'Etat n'étant responsable que de l'infrastructure ferroviaire. La promesse de discussion avec les CFF est «le maximum que nous pouvions attendre pour le moment», confiait Didier Burkhalter à l'issue de l'entretien.
Didier Berberat, lui, ira encore avec son bâton de pèlerin à Besançon chercher le soutien du vice-président du Conseil régional de Franche-Comté, Joseph Parrenin, puis à Paris pour y rencontrer les élus de la région. Une pression doit également s'exercer sur la SNCF: deux raccordements TGV, par Genève et Bâle, ne suffiront pas entre la Suisse et la France.