«Je ne pensais pas être sélectionné, mais j'ai tout donné lors de notre camp de préparation à Arosa. Notre entraîneur, Köbi Kölliker, a apprécié mon attitude et il m'a retenu pour les Mondiaux M20.» Le sélectionneur national n'a pas regretté son choix. Au Canada, Michael Loichat s'est mis au service de l'équipe et a saisi sa chance.
D'abord aligné en troisième ligne, puis en deuxième, le Chaux-de-Fonnier a terminé le tournoi avec trois points (deux buts) à son compteur (bilan général -1). «C'était vraiment une super expérience», souligne-t-il. «Tout le monde n'a pas la chance d'évoluer à ce niveau-là. Cela change des matches en juniors élites A. On mesure mieux tout le travail encore à accomplir lorsqu'on se mesure aux meilleurs Mondiaux.»
Pourtant, les jeunes Suisses n'ont pas à rougir de leur quatrième place finale. «La victoire contre la Slovaquie en poule (4-1) nous a libérés», explique le No 23 helvétique. «Ensuite, contre la Russie en quart de finale, nous n'avions rien à perdre et nous avons joué le coup à fond.»
Avec un gardien en état de grâce (Benjamin Conz), les espoirs helvétiques ont créé la sensation face aux Russes (3-2 ap). «Ce fut Le match», relève notre Chaux-de-Fonnier. «Notre gardien nous a sauvés, mais toute l'équipe a bien joué. L'ambiance fantastique qui régnait dans le groupe nous a permis de réaliser cet exploit.»
La suite fut moins glorieuse: défaites contre le Canada en demi-finale (1-6) et contre la Suède (4-11) lors de la petite finale. Mais le souvenir demeure intact, l'expérience tout aussi fructueuse. «Pour l'avenir, c'est une bonne carte de visite», note Michael Loichat. «J'ai pris confiance au fur et à mesure du tournoi.» Maintenant, le Zougois doit confirmer.
De retour dans son club, après deux jours de congé et un passage à La Chaux-de-Fonds, Michael Loichat va tenter d'augmenter son temps de jeu en LNA. «Je m'entraîne avec la première à Zoug et je joue environ huit minutes par match», indique-t-il. «Sinon, je dispute le championnat des Elites A. J'ai réalisé une trentaine de point en 19 matches.» Les juniors zougois sont cinquièmes du tour principal.
«A Zoug, j'apprends l'allemand dans une haute école et je me suis bien intégré», assure-t-il. «Patrick Oppliger - un autre Chaux-de-Fonnier... - m'a bien épaulé au début.» Pour l'instant, l'avenir de ce pur produit des Mélèzes est incertain. «Zoug ne m'a encore rien proposé», lâche-t-il.
S'il ne devait pas poursuivre son aventure au Herti, Michael Loichat pourrait rebondir ailleurs en LNA. Avec une demi-finale mondiale à son palmarès, on peut aller loin. Même si on n'est pas aussi convoité que Niederretier, Conz ou autre Haas, retenus dans le draft de NHL. /JCE