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«Merci Jean-Claude!» ont proclamé les choristes

18 nov. 2008, 16:42

Afin de prendre congé du chœur Cantabile, après douze ans de fructueuse activité, Jean-Claude Fasel a présenté samedi au temple du Bas à Neuchâtel et dimanche à L'Heure bleue à La Chaux-de-Fonds, la «Messa di Requiem», un ouvrage complètement oublié de Gaetano Donizetti. L'exécution de l'imposant chœur symphonique neuchâtelois a atteint des sommets et fait découvrir aux publics une œuvre religieuse sous un éclairage romantique.

Aussi marquée par son époque que puisse nous paraître aujourd'hui l'esthétique de Donizetti, on ne peut que s'étonner de l'oubli dans lequel cet ouvrage est tombé. Promoteur du mouvement romantique en Italie où règne encore, à l'époque, la suprématie d'un chant prétexte à vocalises, Donizetti n'abandonne pas la virtuosité vocale mais elle n'est plus gratuite, elle exprime des sentiments.

Le compositeur change l'ordonnance de la messe. La caractérisation musicale des textes bibliques est traitée ici d'une façon théâtrale. Malgré quelques longueurs ou remplissages, dus à la facilité d'écriture du compositeur, c'est le triomphe du style «cantabile» où le chœur peut s'éclater dans le «Dies irae», faire valoir les timbres de ses registres, s'enorgueillir de belles voix d'hommes, sûres. Cinq solistes ajoutent au déroulement habituel d'une messe, tout un jeu, nouveau, de colorations vocales obtenues par leurs diverses interventions solistes ou leurs imbrications dans le chœur. Anna Stolarczyk, soprano, Isabelle Henriquez, mezzo, Bertrand Bochud, ténor, Nicolas Pernet, baryton, Alexandre Diakoff, basse, se partagent la responsabilité du «Tuba mirum», du «Judex ergo», du «Rex tremendae majestatis» ou encore du «Preces meae», tandis que le chœur et le quintette de solistes exulteront dans le «Libera me».

Quarante musiciens de l'Ensemble symphonique de Neuchâtel (ESN), dirigés par Jean-Claude Fasel, ont entraîné choristes, solistes, ainsi que les auditeurs dans un mouvement aisé et vivant à travers les paysages inattendus de la «Messa di Requiem» de Gaetano Donizetti.

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