Pour les horlogers, c'est un rendez-vous à ne pas manquer après les salons de Genève et de Bâle: Lausanne accueille du 8 au 11 juin le 9e Salon international EPHJ-EPMT, qui réunit sous un même toit, celui de Beaulieu, les professionnels de l'horlogerie, de la joaillerie et des microtechnologies.
L'attrait de cette manifestation, réservée aux professionnels et initiée en 2002 par Olivier Saenger et André Colard, industriels qui étaient actifs à La Chaux-de-Fonds, et Edouard Debétaz, ne cesse de croître. Avec 550 exposants cette année, on est à 10% de plus que l'an dernier et la crise n'a pas retenu les participants, qui voient dans l'EPHJ (abréviation d'Environnement professionnel horlogerie-joaillerie) un vrai salon où l'on fait du business, et pas juste une vitrine.
L'Arc jurassien est, logiquement, largement présent à Lausanne, ainsi que la Franche-Comté. Les exposants y dévoileront leurs nouveautés, non pas destinées au grand public, puisque ce ne sont pas des marques, mais des sous-traitants, qui tiennent salon. Par exemple, l'entreprise Micro Precision System, à Bienne, y exposera une innovation qui commence à faire parler d'elle: un différentiel à billes miniaturisé pour indicateur de réserve de marche, qui sera également présentée lors du prochain Congrès international de chronométrie, en septembre.
Le salon prend également ses marques sur le plan scientifique, avec des journées auxquelles participeront notamment une quarantaine de conférenciers de haut vol. Un débat, le 10 juin, sera par ailleurs consacré aux contrefaçons et aux méthodes de luttes. La marque neuchâteloise Parmigiani y présentera notamment son système «Prooftag» de code à bullets et le CSEM des empreintes nanostructurées. On le voit: les microtechnologies et l'horlogerie ont un destin en commun. Que ce soit à Lausanne ou pas. /frk