Comme toutes les sociétés locales, les Samaritains ont du mal à regarnir leurs rangs. D'autant plus que les cours de sauvetage obligatoires pour passer le permis de conduire, qui drainent les futurs membres potentiels, sont désormais dispensés aussi par certains moniteurs d'auto-école. «Beaucoup de nouveaux Samaritains arrivaient par ce biais-là. Ils venaient aux cours obligatoires et s'intéressaient à nos activités, finalement ils restaient. Maintenant nous organisons encore des cours de sauveteurs, mais beaucoup moins», commente Jean-Christophe Ducastel. Et ce n'est pas parce que les rangs se dégarnissent que les dépenses diminuent. Les Samaritains sont de grands utilisateurs de matériel, non seulement pour les cours mais aussi pour les interventions médicales. «Le matériel médical et paramédical est de plus en plus cher», précise Jean-Christophe Ducastel, qui explique que la section a dû remplacer récemment deux mannequins, pour 8000 francs, et acquérir un défibrillateur dernier cri à 4000 francs. «Nous devons actualiser aussi bien le matériel que la formation, et cela coûte cher.» A quoi s'ajoute encore la location des locaux.
Outre les différents cours qu'ils dispensent aux autres, les Samaritains doivent maintenir leurs propres connaissances à jour et suivre cinq stages de formation continue par année pour mériter leur titre. «Les notions de base sont revues tout le temps, nous devons être capables d'intervenir à tout moment.»
L'autre grand volet des activités de la société est le service sanitaire dans les manifestations sportives. «Nous faisons des interventions médicales en cas de problème, ce sont essentiellement les mesures immédiates pour sauver la vie. Nous ne nous substituons pas au Smur.» Ils sont également présents, mais de moins en moins, lors des joutes scolaires, pour soigner les bobos. Par ailleurs, les Samaritains ont aussi tout le nécessaire pour agir en cas de catastrophe. «Les Samaritains interviennent en cas d'accident et de blessures, ils ne sont pas là pour servir le thé, contrairement à une idée encore très répandue», souligne le président.
La société des secouristes rassemble des gens de tous les milieux et de toutes les professions. Ils étaient une bonne trentaine il y a encore cinq ans et ne sont plus que quinze aujourd'hui. Selon Jean-Christophe Ducastel, c'est l'envie de s'investir pour les autres qui est en train de se perdre. / SAB