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Les pensionnaires chaux-de-fonnières sont nées en Belgique

07 déc. 2009, 07:50

Le mystère de la provenance du couple de loutres Chico et Lula est enfin élucidé. Les gracieux mammifères, recueillis au Bois du Petit-Château à La Chaux-de-Fonds et dont l'histoire étonnante a tenu les Suisses en haleine au cours des dernières semaines, n'ont pas été importés illégalement du continent asiatique, comme les premiers soupçons le faisaient croire. Elles proviennent en fait de... Belgique. C'est en tout cas ce qu'affirme le propriétaire des loutres cendrées à un confrère des «Freiburger Nachrichten» dans son édition de samedi.

Comment diable les petits carnivores ont-ils atterri du Plat Pays à Portalban? Nées il y a trois ans chez un éleveur belge, les loutres ont «déménagé» par la suite en Suisse. C'est dans notre pays, en janvier 2008, que l'amateur d'animaux exotiques se les est procurées. «En passant par un intermédiaire allemand en l'occurrence», précise le Broyard.

Ce dernier aurait agi de la sorte, «par pitié», pour sauver des bêtes qui se trouvaient dans un état de santé très précaire. Les loutres auraient ensuite été soignées par un vétérinaire. Les soins prodigués par le spécialiste, ainsi que l'attention apportée par leur «père adoptif» auraient permis aux «malades» de se remettre sur pattes.

Dans la foulée, le citoyen de Portalban n'a pas songé à se procurer une autorisation de détention. «Je le regrette amèrement», a-t-il confié au journaliste des «Freiburger Nachrichten». Une omission qui pourrait lui coûter bonbon. Pour non-respect de la loi sur les animaux et des conventions internationales en la matière, il risque une amende pouvant aller jusqu'à 20 000 francs. Les loutres cendrées asiatiques que sont Chico et Lula sont en effet protégées, car en voie d'extinction. Elles sont abondamment chassées pour leur fourrure soyeuse.

Selon leur ex-propriétaire, le couple friand de poissons vivait à Portalban dans un espace à l'air libre comprenant un étang de 20 m2. Il passait cependant l'hiver dans un enclos séparé en compagnie d'autres animaux. C'est alors que le Broyard réparait l'étang qui fuyait que Chico en aurait profité pour prendre la poudre d'escampette, avant d'être retrouvé le 9 novembre par des garde-faune dans le Vully fribourgeois.

Pour rappel, les désormais célèbres bestioles se trouvent temporairement au zoo du Bois du Petit-Château à La Chaux-de-Fonds. Faute d'autres solutions en Suisse ou à l'étranger, l'institution neuchâteloise désire les accueillir définitivement. Seule condition? Réunir les 200 000 fr. nécessaires à la construction d'un enclos adéquat. Une récolte de dons est actuellement en cours. /sjo-La Liberté

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