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Les jetons d'or volés étaient

26 août 2011, 09:34

C'est un peu la dernière qui sonne. En attendant le jugement dans les couloirs de l'hôtel judiciaire, c'est ce que son avocat a signifié au jeune homme de 20 ans qui comparaissait hier devant le Tribunal de police de La Chaux-de-Fonds pour une belle série de «bêtises». Déjà condamné en juin 2010 à 180 jours-amendes, le tribunal a tout de même retenu six vols, six tentatives, onze dommages à la propriété (10 000 fr. de dégâts) et dix violations de domicile, plus deux recels.

Bêtises? Le jeune homme a par exemple endommagé des voitures trouvées ouvertes en les faisant rouler la direction bloquée. Une fois, il s'est mis au volant d'un véhicule où il n'a rien fait (mais des clés ont disparu), alors que des filles du groupe avec lequel il était «donnaient des coups de pieds dans la voiture», a-t-il raconté. Il est aussi entré dans des entreprises, dans le local du POP à La Chaux-de-Fonds et à l'Ester, apparemment sans rien prendre ou trouver.

Butin de 400 francs

Son plus gros butin cash à La Chaux-de-Fonds? Dans les 400 francs dans une échoppe de restauration rapide. Mais c'est sans doute à Fribourg qu'il a fait le plus fort, dérobant dans des locaux de l'Université des jetons qu'il croyait en or. Mais c'était du laiton. Valeur? Vingt francs. Le petit voyou avait tout de même aussi pris un écran TV et un ordinateur, échangé à Bienne contre du cannabis. Le solde? «J'avais des amendes à payer et je dépensais ce qui me restait.»

Fumette, mauvaises fréquentations, bitures qui le mettaient dans un vrai état second: c'est ainsi que l'avocat a expliqué la dérive post-adolescente du gars. La menace d'une peine d'un an de prison ferme requis par le Ministère public planait néanmoins sur sa tête.

D'accord d'être cadré

Heureusement pour lui, la juge Muriel Barrelet l'avait obligé à prendre un avocat d'office et demandé un rapport au service de probation du canton, dont l'une des tâches est de favoriser l'intégration sociale des justiciables. Le jeune homme a suivi ses recommandations, cherche du travail et est d'accord de se soumettre à des tests d'urine ou de sang pour voir ce qu'il consomme. «Je n'arrivais plus à me gérer, maintenant je fais du sport à fond et je suis d'accord qu'on me cadre.»

C'est à ces conditions que Muriel Barrelet l'a condamné à huit mois de peine privative de liberté, mais avec un sursis, de trois ans. Une épée de Damoclès s'il replonge. Il devra toutefois payer 400 fr. d'amende et 3240 fr. de frais de justice. Ouf pour lui. / ron

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