Cet Yverdonnois, originaire de la région de Toulouse, a «toujours joué au rugby et a une grosse expérience de ce sport», aux dires du président Christian Lasalmonie. En charge de l'équipe jusqu'en décembre 2007, David Da Silva désirait lâcher un peu du lest, pour des raisons personnelles. Il continuera de jouer pour l'équipe, en laquelle il place d'ailleurs de très gros espoirs: «Notre objectif, c'est la participation aux play-off, pour jouer la montée en LNA. Tous les matches sont à notre portée.»
L'équipe avait, la saison passée, manqué de peu la promotion. Christian Lasalmonie peut, de plus, se réjouir de l'arrivée de plusieurs nouveaux joueurs. «Nous avons trente joueurs réguliers, ce qui crée une vraie concurrence, très profitable à l'équipe». Le nouvel entraîneur aura ainsi la charge, selon ses propres mots, de «construire un groupe solide et structuré avec des joueurs polyvalents, d'apporter du neuf.» Dernier défi pour les Neuchâtelois: obtenir des subventions du canton et de la commune dans le but d'avoir des vestiaires et des douches… après quarante ans d'attente!
Pour les Chaux-de-Fonniers, «les objectifs sont toujours les mêmes», explique le président Patrice Schallenberger: «Participer aux play-off de LNB.» L'équipe, actuellement septième et avant-dernière, devra pour cela gagner encore quelques matches et viser la sixième place.
Un objectif à la portée des hommes de l'entraîneur Philippe Lüthi: «C'est faisable, au vu des matches qui nous restent. On commencera avec deux grosses parties contre Albaladejo Lausanne et les Genevois du Cern. Ce sera une bonne préparation pour les deux matches clés qui suivront, contre Fribourg et Lucerne. Une chose est sûre: on a une forte envie de retrouver le terrain et le combat!» Petite ombre au tableau: «On a un problème d'effectifs: les anciens sont moins performants et les nouveaux ont besoin d'être intégrés.» Mais, en compensation, le rugby suscite davantage d'engouement parmi la population: «Depuis la Coupe du monde, plusieurs personnes ont été intéressées à s'entraîner avec nous.» Ce qui pourrait valoir de nouveaux joueurs à l'équipe chaux-de-fonnière. La démonstration qu'un intérêt nouveau pour le rugby se fait sentir en Suisse? Le Neuchâtelois David Da Silva parle de «l'effet Coupe du monde.» Reste à voir si l'enthousiasme se poursuit. Patrice Schallenberger conclut: «On espère que le rugby devienne plus populaire. Il faudrait que les médias en parlent et que les dirigeants deviennent un peu plus professionnels. Si l'on compare la Suisse avec la France, on peut dire qu'en Suisse cela reste assez confiné. Mais ça progresse gentiment. Un exemple: le rugby est déjà là au niveau Jeunesse et Sport.» /jca