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Légendes romandes portées à l'écran

Le soir à la veillée, dans les campagnes de Suisse romande, c'est souvent l'homme le plus âgé qui contait.

09 août 2007, 12:00

«Ces versions orales ont sans doute été transformées, modifiées au fil du temps», explique Chloé Petit. La Vaudoise de 25 ans et Nicolas Meyer, Neuchâtelois du même âge, sont à la recherche de conteurs amateurs.

Le projet de l'association K-Lab Video, basée à Neuchâtel, consiste à réunir une douzaine de légendes ancrées dans le terroir romand. A ce jour, ils ont déjà reçu quelques propositions. «Nous cherchons des gens qui connaissent vraiment les légendes, pas des comédiens». Les détenteurs d'histoires anciennes retenus par l'association les raconteront face à la caméra et leur récit sera mis en image. «Nous allons les rencontrer et leur expliquer que nous sommes loin de la téléréalité».

«Nous cherchons vraiment des légendes d'ici, spécifiques à cette région», note le réalisateur Nicolas Meyer. «Pas celles que nous retrouvons, à des périodes différentes, autour de la planète». Elles sont souvent liées à des noms de lieux ou aux sobriquets des habitants d'un village par exemple». Cette série de six reportages de douze minutes pourrait être diffusée sur les télévisions locales.

Rédactrice sur ce projet, Chloé Petit évoque ce message d'une dame qui raconte l'histoire d'un esprit protecteur d'une ferme. «Chaque soir, un bol de crème doit lui être offert. En l'absence du fermier, les servants ne respectent pas cette volonté. A leur retour, après quatre jours, une catastrophe naturelle a détruit les bâtiments, le troupeau est décimé». Une légende qui viendrait des Alpes vaudoises.

Certaines histoires sont moralisatrices, d'autres louent des actes héroïques. Selon les régions, on y trouve des monstres effrayants, du romantisme ou de la poésie. «Mais l'essentiel, c'est qu'elles titillent notre imaginaire». En image, cela ne se traduira évidemment pas par une vision «réaliste». «Nous tournerons sur les lieux mêmes de l'histoire. Nous irons voir si la magie des lieux existe encore», précise Nicolas Meyer. De la bouche de sa maman autrichienne, il a entendu de nombreuses légendes. Passionné d'images depuis l'enfance, il souhaitait transmettre ces récits souvent méconnus par des documentaires-fictions.

Dans le Jura neuchâtelois, les histoires semblent plus dures que dans le bas du canton. Ainsi, cet homme qui était allé vendre des montres au Locle, laissant sa femme malade à La Chaux-de-Fonds. Sur le chemin du retour, il ramasse des feuilles de chêne, un médicament efficace. Il rentre péniblement avec son chargement. Arrivé chez lui, les feuilles se transforment en or. Il est riche mais ne peut soigner sa femme... A vous seniors, détenteurs d'histoires régionales et anciennes de vous exprimer! /JLW

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