«C'est un milieu très humide. Il est très important d'entretenir régulièrement les terrariums.» Le calcaire s'invite, les branches se tordent, se dégradent. L'eau s'infiltre dans les corps de chauffe incrustés dans le socle en béton. Ce n'est donc pas une mince affaire... En train de mettre des pigments de couleur sur le polyester, un stagiaire en convient. «Ça, ça va. C'est un petit bac. Mais celui des tortues... c'est assez terrible!», lance Bertrand Pidoux, tout en gardant le sourire. «Certaines cages nécessitent une ou deux heures de travaux, et d'autres une ou deux semaines», explique Sébastien Guerne.
Après quelques coups de pinceau, il s'agira pour le stagiaire de recouvrir cette poudre colorée avec des plaques de fibre de verre, afin d'obtenir des formes plus naturelles que le béton. C'est aussi plus facile à nettoyer. «La fibre est vraiment lisse. On arrive mieux à enlever les bactéries», note-t-il. Malgré des nettoyages quotidiens durant l'année, cette réfection est indispensable. «La prolifération bactérienne est très importante», souligne Sébastien Guerne.
Et cette fameuse odeur de polyester, n'est-elle pas néfaste pour les reptiles? «Non, il n'y a aucun risque avec la ventilation des cages.» Toutefois, les serpents et autres hôtes des lieux doivent bien trouver refuge durant le laps de temps que durent les travaux. A l'aide d'un saut, avec couvercle, les animaux sont transbahutés dans le bâtiment de l'Ancien Stand, où se trouve la nurserie (lire l'encadré). L'expédition ne comporte aucun risque. «Si le transport est fait rapidement, il n'y a pas de problème», affirme le maître des reptiles du Bois du Petit-Château.
Mais quel branle-bas de combat! /SBI