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Le procès des hooligans

La casse des supporters saint-gallois, en septembre dernier, avait suscité une volée de condamnations. Cinq d'entre eux ont fait opposition. Le tribunal les jugera demain Le dimanche 11 septembre dernier, une meute de hooligans saint-gallois semait le trouble du stade de la Charrière à la gare de La Chaux-de-Fonds, après le match que leur équipe avait pourtant gagné contre Neuchâtel Xamax. Du jamais-vu.

08 févr. 2006, 12:00

«Sur le Pod, les provocations ont commencé. Divers projectiles ont volé sur les véhicules privés et de police, des immeubles, des vitrines et des installations publiques», écrivions-nous. La gare s'était ensuite transformée en champ de bataille, jusqu'à l'assaut de la police du quai No 3, où le train des Saint-Gallois était bloqué. Une bonne vingtaine de perturbateurs avaient été jetés dans les fourgons.

A mi-décembre, le ministère public du canton annonçait que 17 de ces trop chauds partisans saint-gallois - les acteurs majeurs âgés de 18 à 29 ans, tous Suisses sauf un Macédonien - étaient condamnés, pour émeute. En vertu de l'article 260 du Code pénal suisse: «Celui qui aura pris part à un attroupement formé en public et au cours duquel des violences ont été commises collectivement contre des personnes ou des propriétés sera puni de l'emprisonnement ou de l'amende.» Les condamnations s'échelonnaient de 25 jours à trois mois de prison (pour un Saint-Gallois qui avait en plus mordu la main d'un policier), avec sursis.

Ces condamnations sont tombées par ordonnance pénale, sans audience. Mais cinq Saint-Gallois ont fait opposition. Ils seront jugés demain par le Tribunal de police de La Chaux-de-Fonds. Quatre d'entre eux encourent 25 jours d'emprisonnement (plus 400 ou 500 fr. d'amende) pour émeute, le cinquième deux mois, au surplus pour entrave au service des chemins de fer et violence ou menace contre les autorités et les fonctionnaires.

Pourquoi ont-ils fait opposition? «Nous verrons jeudi. Peut-être diront-ils qu'ils n'ont rien fait, ou que la peine est trop sévère», répond avant l'heure le juge en charge du dossier, Alain Ribaux. De son côté, l'avocat saint-gallois de deux des prévenus n'entend pas dévoiler son argumentation avant l'audience.

Six plaignants sont nommés. Parmi eux, la Ville, l'Etat, une entreprise de ferblanterie dont un véhicule a été endommagé à la rue des Terreaux, le centre Alfaset qui avait été tagué, un jardin d'enfants dont une vitrine a été fracassée. Les TRN réclament de leur côté 3000 fr. pour les pertes d'exploitation dues à la paralysie des bus pendant les échauffourées. La police...

Dans cette affaire, sept mineurs - le plus jeune avait 15 ans - ont été jugés à Saint-Gall. Dans le cas de deux jeunes adultes, déjà interdits de stade, le ministère public attend toujours des informations complémentaires des autorités saint-galloises. Enfin, un juge instruit encore la plainte d'un des mineurs contre la police, un jeune homme qui avait été blessé lors de l'intervention. / RON

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