Commentaire de Yanick Stauffer, collaborateur scientifique du service: «Il apparaît que, si les loyers étaient plus régulièrement adaptés à l'offre et à la demande, des opportunités seraient offertes pour l'ouverture de nouveaux commerces, qui démontrerait ainsi le dynamisme de toute la branche, dans l'intérêt de l'ensemble des acteurs.» Les résultats de cette enquête ont été distribués à tous les commerçants ayant répondu, ainsi qu'aux principales gérances.
Enquête. En 2005, La Chaux-de-Fonds comptait 351 commerces de détail. Pour les besoins de l'enquête, les commerces situés dans les centres de grande distribution ont été écartés. Ils paient «des loyers en général plus élevés, en raison de l'infrastructure et des animations mises à disposition», précise le Service économique. Deux cents commerçants ont été contactés, 140 (un taux élevé) ont répondu, 124 questionnaires ont pu être exploités.
Secteurs. La ville a été divisée en cinq secteurs. Le plus cher? Le Pod de la Grande-Fontaine à la gare, y compris Espacité et la place de la Gare. Le prix médian annuel du mètre carré est de 272 francs. Suit le centre de la vieille ville (place du Marché et alentours), qui atteint 266 francs. Le Pod de la gare au Grand-Pont est à 234 francs; la périphérie de la vieille ville, à 154 et les rues parallèles à l'avenue Léopold-Robert, à 150 francs. Ces chiffres sont nets, c'est-à-dire sans les charges, «dans l'optique de permettre à chacun de se situer».
Taille. La vétusté et la taille des locaux ont aussi une influence sur le loyer. Par exemple, le prix moyen est nettement plus élevé pour un local de moins de 100 mètres carrés (255 francs) que pour plus de 200 mètres carrés (184 francs).
Problème. Un constat a pu être dressé: «Trop souvent, les surfaces de vente et de stockage ne sont pas différenciées. Pourtant, les prix diffèrent énormément entre ces deux types de surface car un local de stockage se loue en moyenne entre 80 et 100 francs le mètre carré. Etablir un prix global pour le local est compréhensible mais il est ensuite difficile de se rendre compte combien le locataire paie réellement pour sa surface de vente», écrit Yanick Stauffer dans sa conclusion sur l'enquête.
Transparence. L'étude a une durée de vie éphémère. Elle permet cependant à tous les acteurs de la branche de se situer. «Tout en sachant que chaque local a des spécificités qui rendent difficile l'expression de règles générales», explique le Service économique. Précision utile: l'étude ne porte que sur les locaux occupés, les loyers des locaux vacants étant «en général plus bas que ceux des locaux loués», selon le Service économique.
Comparaison. «Ce genre d'étude est un outil très peu répandu et rend les comparaisons difficiles entre les villes», note le Service économique. Un espoir? Que les gérances présentes dans plusieurs villes analysent les résultats et utilisent cet outil. / DAD