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Le plaisir du mime

15 avr. 2008, 12:00

On se moquait bien des caprices du ciel, vendredi dernier au Théâtre populaire romand à La Chaux-de-Fonds, «Srank» est apparu comme un rayon de soleil. Telle était bien la volonté d'Emmanuel Pouilly et de Nancy Fürst, du Théâtre de Minuit. Les mots, drôles, qu'ils avaient placés sur les sièges avant la représentation conduisaient derechef le spectateur sur le thème du voisinage, sur les singularités de la société, sur ses mauvaises habitudes et cela toujours avec humour, imagination et même avec sensibilité.

Le professeur Edgar est un maniaque impénitent. Introverti, il vit seul dans sa maison de bois et n'entend pas être dérangé. Il a tracé une limite très nette entre son terrain et celui de sa voisine. Dans sa maisonnette de toile, Liselotte crée des rubans pour des couronnes mortuaires, tout en écoutant la musique de Jean-Sébastien Bach. Ce voisinage va changer le destin d'Edgar, à son corps défendant...

Emmanuel Pouilly (Edgar) s'exprime sans le support des mots, à part quelques exceptions. Ce qui décuple, alors, la force de ces mots. Il ponctue ses gestes, ses attitudes, ses jeux de physionomie par des onomatopées, par des sons gutturaux sortis des profondeurs des entrailles. Il évolue en mime avec une grande aisance, dans un style proche de celui de Buffo, clown connu. «Oh! ben non...», réagit Edgar, crescendo, lorsque la voisine foule - incidemment? - ses plates-bandes.

Nancy Fürst (Liselotte) est une fine partenaire, elle chante, bavarde beaucoup et, de plus, dans une langue étrangère...«Alors vous!», conçoit Edgar, lorsque sa résistance à l'ennemie se lézarde... / ddc

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