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Le Pays de Neuchâtel raconté par son histoire horlogère

«Le Pays de Neuchâtel et son patrimoine horloger». Cet ouvrage historique et iconographique de 450 pages est appelé à faire rayonner l?horlogerie neuchâteloise hors de ses frontières. En bousculant quelque peu les idées reçues. Parution prévue en septembre. Etrange nom que celui du passage des Lundis-Bleus à La Chaux-de-Fonds. «Payés à la semaine ou à la quinzaine, les ouvriers de l?horlogerie avaient parfois l?habitude de boire jusqu?au dernier sou de leur salaire. D?où ces lundis qu?ils s?accordaient pour récupérer, envoyant valser les patrons qui venaient les chercher pour les amener à l?atelier.»

10 avr. 2008, 12:00

L?horlogerie, racontée par Bernard Muller, a une saveur particulière, vivante et pleine d?esprit. Avec sa compagne Marlyse Schmid, le Vaudruzien publiera en septembre «Le Pays de Neuchâtel et son patrimoine horloger» à la Chatière, leur maison d?édition. Rédigé par neuf universitaires, l?ouvrage a été placé sous la direction scientifique de Laurent Tissot, directeur de l?Institut d?histoire de l?Université de Neuchâtel. Le Musée international d?horlogerie de La Chaux-de-Fonds et le Musée d?horlogerie du Locle ont apporté leur précieux concours. «Mais ce ne sera pas un catalogue de montres», prévient Bernard Muller, également connu comme étant l?un des pères de la Swatch. L?histoire horlogère ne se résume pas au produit. Bien au contraire. Economie, société, urbanisme et culture, la branche a imprégné tous les pans de la vie neuchâteloise. Du Bas en Haut, en passant par le Val-de-Travers et le Val-de-Ruz, «tout ce pays a une saga de plus de 350 ans dans l?horlogerie».

Une saga avec ses périodes d?euphorie, ses récessions, ses contestations ouvrières. En témoigne l?anecdote des Lundis-Bleus. Aussi amusante soit-elle, elle est surtout révélatrice d?un état d?esprit et d?un temps révolus. Une époque où l?employé des Montagnes, gagné par l?anarchisme ambiant, tenait tête à l?employeur, où la ponctualité n?était pas encore une vertu cardinale.

«On veut aussi y mettre de l?humour», remarque Bernard Muller, qui annonce une préface iconoclaste de l?ethnologue Jacques Hainard. Mais l?ouvrage est avant tout appelé à devenir une référence bibliographique en la matière. Il affirme clairement son intention de vouloir faire rayonner l?horlogerie neuchâteloise hors des frontières cantonales. Aussi sera-t-il également traduit en anglais.

L?idée a été lancée il y a deux ans par le Département de l?éducation, de la culture et des sports, le conservateur des Monuments et sites neuchâtelois Bernard Bujard et l?historien Laurent Tissot. Les éditions de la Chatière assurent la réalisation, la mise en page, ainsi que l?ensemble du volet iconographique. Les coûts de l?ouvrage sont en partie couverts par l?Etat de Neuchâtel, les Villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds, la Loterie romande, la fondation Elysium et plusieurs entreprises horlogères.

Malgré son importance, le livre se veut un éclairage, non un recensement exhaustif de toutes les marques. Une démarche aisément justifiée par Bernard Muller. «Restons humbles, si je voulais mettre le nom de tous les horlogers qui ont ?uvré dans ce canton, je n?aurais pas assez de place avec 450 pages.» / DJY

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