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Le Laténium redonne vie à des fleurs fanées il y a 3000 ans

Avec sa nouvelle exposition "Fleurs des pharaons", le Laténium, à Hauterive, invite à découvrir des guirlandes de fleurs qui ornaient les momies de Ramsès II ou d'Amenhotep 1er. Un formidable voyage entre l'archéologie et la botanique.

17 mai 2013, 12:24
Des guirlandes ornaient les momies des pharaons. Plusieurs fragments ont été redécouverts à l'Université de Zurich presque par hasard.

L'archéologie, c'est bien souvent une affaire de hasard. Et l'exposition qui s'ouvrira dès demain soir (c'est la nuit des musées!) et jusqu'en mars 2014 au Laténium, à Hauterive, est le fruit de plusieurs incroyables découvertes. Ou redécouvertes. "Nous redonnons vie à des fleurs fanées il y a 3000 an", a illustré ce vendredi matin Marc-Antoine Kaeser, directeur du musée neuchâtelois d'archéologie, en présentant à la presse sa nouvelle grande expo.

Ressuscitant les jardins, les parfums et la symbolique des fleurs de l'Egypte antique, "Fleurs des pharaons" permet de découvrir, dans de grandes vitrines, les guirlandes qui ornaient les momies des pharaons Ramsès II, Amenhotep Ier, Ahmosis et d'autres défunts, illustres ou oubliés. Une exposition ambitieuse, rendue notamment possible par les moyens financiers supplémentaires accordés à l'institution par les autorités neuchâteloises.

Dans une cachette en 1881

Le Laténium entraîne aussi le visiteur sur les traces des savants qui ont sauvé ces fragiles offrandes, préservées quasi miraculeusement. Ainsi, en été 2010, l'archéobotaniste Christiane Jacquat (soeur de Marcel Jacquat, ancien directeur des Institutions zoologiques de La Chaux-de-Fonds) a en effet réexhumé à l'Université de Zurich un trésor perdu qui dormait dans des caves: des fragments des guirlandes funéraires qui ornaient les momies de plusieurs grands pharaons. Ceux-ci étaient arrivés à Zurich par une suite de de dons et transferts successifs. Au départ, ils avaient été reueillis en 1881 dans une cachette, au sud de Thèbes, par le célèbre égyptologue Gaston Maspero, puis ils ont été offerts en 1890 au
Jardin botanique de Zurich,

Avec la momie du MEN

Hors d'Egypte, signale le musée, "de telles guirlandes de fleurs ne sont conservées que dans les plus grands musées du monde: à Paris, Berlin, Londres, Vienne, New York, Leiden, Florence et Turin."
Afin de mettre en valeur cette trouvaille, le Laténium a donc mis sur pied une collaboration avec l'Université de Zurich, confiant à Christiane Jacquat le commissariat scientifique de l'exposition, qui associe la botanique, l’archéologie et l'histoire des sciences. Des objets des collections du Musée d'ethnographie de Neuchâtel sont également mis en valeur, comme la fameuse momie du MEN, Nakht-ta-Netjeret, gardien de la porte de Mout à Karnak, qui fait l'objet à Hauterive d'une scénographie particulière.

De nombreux ateliers et visites spéciales seront organisées durant l'exposition pour les groupes, les enfants et les familles.
 

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