L’histoire de Cory Schluep (12 ans), déjà racontée par Canal Alpha, a ému le monde du hockey sur glace régional l’année passée. En septembre 2017, les graves conséquences d’une sinusite ont failli lui coûter la vie.

La volonté du jeune Imérien lui a permis d’éviter une paralysie partielle qui aurait pu l’empêcher de reprendre le hockey sur glace. «Je ne pensais qu’au hockey durant toute ma maladie», confie-t-il. Sa passion l’a sauvé.

Je ne pensais qu’au hockey durant toute ma maladie.

Cory Schluep, jeune gardien du HC Université Neuchâtel

L’actuel gardien des moskitos top du HC Université Neuchâtel a subi trois opérations, dont deux craniotomies pour soigner une infection intracrânienne. Pour les médecins de l’hôpital de l’Ile à Berne, il était impensable que Cory puisse rejouer au hockey, pas ce garçon.

«Lorsqu’il s’est réveillé dans la nuit de mardi à mercredi, après sa première opération subie le 2 septembre 2017, il était paralysé du côté droit et il a dit que le vendredi il remarcherait», raconte Fanny Schluep, sa maman. «Le vendredi, il n’a fait qu’un pas, mais les médecins n’en croyaient pas leurs yeux.» A force d’acharnement, Cory a retrouvé l’usage de ses membres.

Une rechute...

Son combat n’était pas encore gagné. En octobre, il rechutait et subissait une nouvelle intervention au cerveau. «Il s’est réveillé tout de suite et huit jours après il était à la maison», raconte sa maman. Cory a réappris à marcher et il a peu à peu retrouvé le chemin des patinoires.

Alors membre des moskitos du HC La Chaux-de-Fonds (HCC), Cory Schluep a tout mis en œuvre pour pouvoir se tenir devant une cage. En février de cette année, il était convoqué avec la sélection M13 neuchâteloise et il rejouait un match complet. «Tout s’est tout de suite bien passé», raconte-il. Ses progrès lui ont permis d’être retenu dans la sélection romande qui participera au célèbre Tournoi Pee-Wee de Québec en février 2019. Une sacrée récompense.

«Je n’en ai jamais assez»

Scolarisé en 8e Harmos à Saint-Imier, ce jeune qui a effectué ses débuts au HC Saint-Imier ne vit que pour le hockey. «Je n’en ai jamais assez», assure-t-il même si son programme est chargé entre ses entraînements pratiquement quotidiens et les matches.

Il est prêt à tout pour réaliser son rêve d’évoluer en NHL pour suivre les traces de son modèle Marc-André Fleury (gardien à Las Vegas en NHL, champion olympique et vainqueur de trois Coupes Stanley), le tout avec un slogan simple: «Mon but… pas de but».

Cory ne ressent pratiquement aucune appréhension. «Si je reçois un tir sur le casque, les arbitres arrêtent tout de suite le jeu et j’attends 30 secondes pour voir si tout va bien», explique-t-il. Il doit aussi se soumettre à des examens médicaux réguliers. S’ils doivent consentir pas mal de sacrifices, ses parents ne se plaignent pas. «Je sais que le hockey a sauvé la vie de mon fils», s’émeut sa maman Fanny Schluep. «Maintenant, je ne râle plus lorsque je dois l’amener à la patinoire ou que je dois l’attendre après l’entraînement. Je ne compte plus mes heures.»

Une participation au prix élevé
La participation au tournoi Pee-Wee de Québec est un rêve pour beaucoup de jeunes hockeyeurs et son prix est élevé. «En plus des 3900 francs d’inscription avec la sélection romande (réd: encore placée sous l’égide de la Leysin Sport Academy en 2019), on rajoute 35% du sponsoring que chaque famille parvient à trouver, soit un total de 5265 francs pour nous», indique Fanny Schluep. Avec l’achat d’un nouvel équipement et des entraînements spécifiques, le budget global avoisine 10’000 francs pour la famille Schluep. Trois autres hockeyeurs régionaux seront aussi du voyage au Québec avec cette sélection: Randy Schmid et Ethan Bélaz (HC Université), ainsi que Pablo Bangerter (HCC).

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