Suite à l'intervention de Frédy Froidevaux, maire de Saint-Brais, qui a expliqué que trois masses de rochers de 200 m3 devraient être amarrées sur le site où s'est produit l'éboulement de La Roche, le 15 mars, le chef de l'Environnement et de l'équipement a révélé que le Gouvernement avait envoyé le dossier complet concernant le tunnel de La Roche au conseiller fédéral Moritz Leuenberger.
L'exécutif cantonal veut que la Confédération finance ce projet à 24 millions via un fonds fédéral destiné aux routes de montagne, qui disposerait de 700 à 800 millions de francs. «On relance le projet et on ira jusqu'au bout», a lancé Laurent Schaffter. Dans l'immédiat, le ministre a souligné que tous les moyens étaient mis à disposition des Ponts et chaussées pour rendre au plus vite au trafic cet axe fréquenté chaque jour par près de 3500 véhicules. Laurent Schaffter l'a toutefois précisé: pas question de rouvrir le tronçon avant que les spécialistes donnent leur feu vert. «Nous allons faire les investissements nécessaires pour sécuriser le site, mais nous estimons que la meilleure solution est un tunnel», a affirmé le ministre. «Le rocher qui s'est effondré n'était pas classé dans la zone rouge des dangers», a-t-il encore ajouté.
Après cette annonce qui a visiblement satisfait les maires taignons, on a encore appris que ces derniers avaient écrit une lettre à la direction de La Poste Suisse afin que les postiers des Bois rejoignent l'organisation franc-montagnarde de distribution du courrier. Emboîtant le pas aux groupes parlementaires PLR et PDC-JDC, les maires ne veulent pas que les facteurs soient rattachés à l'office postal de La Chaux-de-Fonds, comme le prévoit le projet de réforme du service postal du géant jaune. La distribution se ferait alors depuis la Métropole horlogère, faisant perdre trois postes de travail aux Bois.
Laurent Schaffter a précisé à ce sujet que le Gouvernement avait également écrit au directeur général de La Poste Ulrich Gygi pour lui signifier son opposition à ce projet de restructuration. / MMO