Le plus urgent concerne, évidemment la succession de Vittorio Bevilacqua. Laurent Delisle coachera encore cet après-midi à Cham (17h). Ce devrait être la dernière fois. «Nous sommes en train d'étudier plusieurs dossiers», affirme le directeur général Raffaele Ricci. «Notre objectif est qu'un nouvel entraîneur en chef soit assis sur le banc du FCC dimanche prochain pour la venue de Lausanne.»
Cela ne déstabilise aucunement Laurent Delisle. Au contraire. «Je suis impatient de connaître le nouvel entraîneur. Pour l'heure, je prends un match après l'autre. Je suis heureux que les décisions soient enfin tombées. Je pense que toute l'équipe sera libérée. A présent, on doit tous se concentrer essentiellement sur le terrain. Je suis un gagneur.» A un niveau personnel, l'entraîneur intérimaire estime être en train de «vivre une expérience très enrichissante. Actuellement, je m'éclate. C'est magnifique de pouvoir partager la vie d'une équipe de pros. Ce groupe est très uni et en même temps il y a un grand respect mutuel, c'est l'essentiel.»
Le dossier de l'entraîneur n'est pas le seul qui doit être réglé, et assez rapidement, par le club chaux-de-fonnier. Pierre-André Lagger, la première «victime» de cette triste histoire, n'a pas été remplacé. «Je conserve mon rôle de team manager et je n'en demande pas plus», lâche Vincent Baehni. Or, «il est indispensable qu'il y ait une personne de référence sur place», concède Raffaele Ricci. «L'engagement d'un directeur technique fait partie de nos priorités.»
Une autre de celles-ci, qui peut déterminer l'avenir du club, est l'obtention de la licence pour la saison prochaine. «Nous avons envoyé la plus grande partie de la documentation à la Swiss Football League. Il nous manquait quelques papiers et nous avons obtenu un délai supplémentaire jusqu'à mercredi pour les fournir. En principe, il ne devrait pas y avoir de problème», espère le directeur général.
L'obtention du précieux sésame devrait également permettre une transition en douceur à la tête du FCC. Antonio Tacconi - injoignable hier, pour changer... - a confirmé quitter la présidence au terme de la saison (ce qu'il avait annoncé dans nos colonnes, le 14 mars) mais il devrait demeurer au club.
Ce choix pourrait être dicté par les projets immobiliers en cours à La Chaux-de-Fonds - réfection de la Charrière, création d'un centre de formation voire d'un grand hôtel dans la zone du stade - sur lesquels travaille depuis un certain temps l'entrepreneur italien. Une réunion avec les autorités communales, mardi, aurait permis de faire avancer le dossier.
La permanence d'Antonio Tacconi pourrait toutefois être à double tranchant. Si le président de Neuchâtel Xamax, Sylvio Bernasconi, est prêt à aider le FCC (lire notre édition de jeudi), ce serait essentiellement sous la forme de prêts de joueurs. Il ne souhaite pas s'impliquer au-delà, surtout qu'il a lui-même un projet de centre de formation pour Xamax. Et le groupe d'entrepreneurs locaux ne s'investira à fond que si Antonio Tacconi n'est plus le décideur au FCC. Là aussi, l'incertitude demeure. / ESA