On ne refait pas l'histoire. Pourtant... Si les Valaisans avaient tenu une, deux, peut-être cinq minutes avant d'encaisser le 2-1, les choses auraient été bien différentes. Surtout face à une équipe habitée par un doute dévastateur, mis en musique par le concert des sifflets de la BayArena. Les Valaisans auraient pu passer. Mais le méritaient-ils vraiment?
Certainement pas, au vu des deux rencontres. Inférieurs techniquement et tactiquement, les Sédunois ont surtout montré leurs limites physiques face aux solides joueurs de la Ruhr. Logiquement battu, le FC Sion a sauvé l'essentiel: à aucun moment il n'a été ridicule. Un brin de chance en plus, sur le terrain ou lors du tirage au sort, et la phase de poules se serait peut-être ouverte au club du président Constantin.
Ce dernier, évidemment très déçu, relativisait la sortie des siens à l'issue du match. «Financièrement, ce n'est pas une catastrophe. La phase des groupes nous aurait certes fait gagner de l'argent. Mais ces matches européens ont un coût. Alors, l'un dans l'autre, nous ne sommes pas totalement perdants» assurait le promoteur valaisan.
Le pragmatisme caractéristique de Christian Constantin a le mérite de tourner de suite la formation de Tourbillon vers l'avenir, soit la Coupe de Suisse et la Super League. «Nous avons laissé beaucoup de forces en Coupe de l'UEFA, explique CC. A nous maintenant de tirer parti de cette économie d'énergie pour engranger plus de points en championnat.»
Et oui, parfois le football fait mal. Qui n'y a pas cru lors de l'égalisation de Gelson Fernandes? Cependant, la douleur doit être balayée aussi vite que ne l'a été la joie valaisanne à la BayArena. Demain, contre La Chaux-de-Fonds, puis mercredi contre Grasshopper - pour un second match au sommet en 12 jours -, les Sédunois seront inévitablement en danger. Sauront-ils rebondir? / si