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Le canton de Neuchâtel champion des dettes et du divorce

12 mars 2009, 15:06

Neuchâtel s'interroge sur les raisons qui font de lui le canton suisse où le taux de divorce et le niveau d'endettement individuel sont les plus élevés. Le Conseil d'Etat a présenté aujourd'hui une première évaluation de la situation.

Il s'agit «d'ouvrir le chantier» d'une prospection qui exigera d'autres analyses, a indiqué le conseiller d'Etat Roland Debély, lors d'une conférence de presse. A la demande du gouvernement, trois institutions d'aide sociale ont procédé à une première mise à plat des phénomènes de l'endettement et du divorce dans le canton.

Le Centre social protestant (CSP), Caritas et la Fondation neuchâteloise pour la coordination de l'aide sociale (FAS) ont uni leurs efforts dans cette entreprise. Selon ces organismes, les données à disposition ne permettent pas de conclure à un lien de cause à effet entre les taux élevés de divorce et d'endettement.

Même si un divorce se traduit par une péjoration de la situation financière des ex-conjoints, il n'est pas possible d'établir une corrélation avec l'endettement individuel, a indiqué Laurent Mader, directeur de la FAS. La moitié des jeunes au bénéfice de l'aide sociale sont endettés sans être nécessairement divorcés.

Faible visibilité

S'agissant du divorce, les personnes concernées sollicitent rarement, ou alors trop tard, les moyens de consultation matrimoniale, a indiqué Pierre Borer, directeur du CSP. Selon lui, il y a peut-être au départ un manque de visibilité des institutions traitant de ce problème.

En ce qui concerne l'endettement, les incitations actives par le biais de la publicité jouent un rôle, a précisé Hubert Péquignot, directeur de Caritas Neuchâtel. Selon lui, l'opacité des nouveaux modes de crédit rend toujours plus difficile l'estimation des situations et le dépistage des cas critiques.

Quelques pistes

Pour Laurent Mader, les programmes de désendettement doivent être mieux coordonnés. Comme leviers d'action, le directeur de la FAS a mentionné aussi la fiscalité, l'information à l'école, l'amélioration de l'accès des parents au marché du travail, grâce à des structures d'accueil extra-scolaires adaptées.

L'indice de risque pour un créancier de faire face à une situation d'insolvabilité est de 148 à La Chaux-de-Fonds et de 102 à Neuchâtel, contre 83 à Lausanne et 78 à Fribourg. Les deux villes neuchâteloises occupent les deux premiers rangs du classement établi au niveau suisse, alors que Genève s'en rapproche. /ats

VIDEO:
Laurent Mader, directeur de la Fondation neuchâteloise pour la coordination de l'action sociale, nous explique les premiers constats de cette étude. /cb

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