Inspirés et solidaires, les champions de Suisse en titre s'offrent Yverdon-Lausanne (5-3) et restent dans la course aux demi-finales. Scénario impensable!
Fabrice Césari laisse le volant aller s'écraser au-delà de la ligne de fond? Une partie de l'assistance décharnée est prise de fièvre. Les Crêtets ont chanté. ça ressemblait aux play-off. La vie s'est débattue comme dans une phase finale. Et le BCC n'en est pas mort!
Les Chaux-de-Fonniers ont signé là leur premier exploit collectif de la saison. «Ce sont les gars qui sont allés la chercher», jubilait Sabrina Jaquet, en tapant dans les mains de ses coéquipiers. Solidaire et joyeux, ce BCC-là mérite de se qualifier pour les play-off. Et de reconquérir un public. Le spectacle est devenu fou.
Prenez le très sobre Jean-Michel Zürcher, qui s'est permis de conclure un point marathon sur son second smash de revers! Le scénario avait d'ailleurs perdu la boule bien avant. Sabrina Jaquet et Corinne Jörg laissaient échapper le double dames d'entrée. Un suicide? Que non! Alignés pour la deuxième fois ensemble, les frangins Lucien et Benoit Steinmann - percutant, le benjamin! - remportaient leur premier succès commun en LNA. Aux côtés d'une Corinne Jörg retrouvée, le capitaine de l'équipe ridiculisait ensuite le champion de Suisse de mixte Anthony Dumartheray: «S'il y a un match que je ne nous voyais pas gagner, c'était bien celui-là», rigolait Lucien Steinmann. Au tour des anciens d'entrer en scène. Avant que Fabrice Césari n'arrache le point décisif en simple, il s'était senti emmené vers la victoire par un Jean-Michel Zürcher survolté, en double. Pavel Uvarov avait pris à la dernière minute la décision de chambouler ses paires et d'écarter de l'alignement un Jérôme Maeder pourtant en regain de forme après ses blessures. Pari gagné. De justesse. Le volant de match sauvé par les Chaux-de-Fonniers touchait le filet avant de retomber du bon côté?
A trois rencontres du terme de la saison régulière, le BCC s'est totalement relancé. Le calendrier ne parle pas en sa faveur. Mais l'euphorie est là. «Attention! Nous ne sommes pas en play-off. Mais nous avons au moins obtenu le droit de ne pas jouer les derniers matches pour beurre», conclut Fabrice Césari. /vco