Quoi qu'il en soit, le test sera révélateur, plus particulièrement pour un joueur: Jérôme Maeder. A 24 ans, le nouveau titulaire du BCC ne possède aucune expérience à ce niveau, à l'exception d'une ou deux «piges» en LNA en fin de saison dernière. Le public des Crêtets avait pu apprécier sa combativité et ses plongeons à répétition. «Les plongeons, c'est terminé» regrette l'ancien joueur de Sonceboz et de Tavannes, un peu nostalgique. Je n'ai plus le droit de le faire. Je sais que je joue un peu comme un gros bourrin! Je dois apprendre à maîtriser mon énergie. Pendant l'échange, je suis encore trop tendu, je gaspille de l'influx sur chaque frappe.» Comment progresser? «C'est moins un problème mental qu'une question de technique. Une fois que je maîtriserai à la perfection l'art des déplacements, l'aisance et la confiance suivront.» Du reste, on ne s'adapte pas au rythme de la LNA du jour au lendemain: «Pavel (réd.: Uvarov) ne me fait plus jouer qu'avec des membres de la première équipe à l'entraînement. Je suis complètement lessivé à chaque fois.» Contre Bâle, il disputera pour la première fois deux matches, en l'absence de Jean-Michel Zürcher (raisons personnelles).
Jérôme Maeder est sociétaire du BCC depuis six ans. Cette année, il a décidé de passer à l'étape suivante. Cet assistant à l'Institut d'analyse financière de l'Université de Neuchâtel est entré au comité du club en tant que responsable sponsoring. «C'est la meilleure façon de faire vraiment quelque chose pour le club, tout simplement.» En comptant encore le président Jean-Michel Zürcher et le responsable interclubs Lucien Steinmann, les joueurs de LNA sont donc bien représentés au sein de l'organe dirigeant du BCC.
Combatif, engagé, Jérôme Maeder est également bourré d'optimisme. «Sur le plan sportif, je suis persuadé que nous pouvons faire aussi bien, voire mieux que la saison dernière.» Autrement dit remporter un cinquième titre de champion de Suisse A vérifier demain contre Bâle. Pavel Uvarov pourra compter sur Corinne Jörg et Sabrina Jaquet. De retour des mondiaux - auxquels elles participaient pour la première fois - de Madrid, les deux Chaux-de-Fonnières sont gonflées à bloc. «C'est toujours une expérience extraordinaire, raconte Corinne Jörg. Nous sommes désormais bien installées dans la hiérarchie mondiale. Le simple fait de rentrer dans le tableau principal des championnats du monde octroie beaucoup de points. En disputant dix à 15 tournois internationaux cette saison, nous devrions nous qualifier pour la prochaine édition, qui aura lieu à Kuala Lumpur (Malaisie).» / VCO