Primo, le futur de la Haute Ecole Arc est en jeu, celui de l'ingénierie particulièrement. Indispensable filière de formation dans une région à fort caractère industriel, elle risque néanmoins de disparaître. Pourquoi? Les avis sont multiples: parce qu'elle serait trop chère, que le mode de financement est inadapté, que la concurrence entre les cantons est vive, que les radicaux valaisans ont mis le grappin sur la Haute Ecole de Suisse occidentale. Arguments qui ne nous convainquent pas.
Deuzio, les Chambres fédérales se pencheront sur le classement de la H20 courant 2008 ou début 2009. Les chances sont bonnes. Qui dit classement dit financement. Il sera alors possible d'envisager les évitements du Locle et de La Chaux-de-Fonds. Ça urge pourtant...
Tertio, à la fin de l'année prochaine, le canton doit déposer à Berne le projet d'agglomération neuchâteloise. S'il passe la rampe, la construction du Transrun - la ligne ferroviaire entre le Bas et le Haut - deviendra possible grâce aux fonds fédéraux.
En 2008, le Grand Conseil se penchera sur cette question. Il devra trancher entre les deux variantes proposées. Sans gourmandise, dans les Montagnes, la solution d'une ligne souterraine directe entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel est privilégiée. Pourquoi ne pas avoir d'ambitions?
Ces trois dossiers nécessitent le concours de toutes les forces vives du canton. A entendre certains discours, un doute se met à planer. L'impression se dégage que beaucoup est déjà décidé, notamment en ce qui concerne la Haute Ecole Arc. L'heure de la mobilisation a sonné. Les milieux politique et économique du haut du canton doivent faire entendre leurs voix. Ils ne sauraient se satisfaire de promesses. C'est ce que disent déjà les villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds au canton, dont certains représentants semblent somnoler. / DAD