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La vigne reste étonnamment saine et pourrait être vendangée très tôt

Malgré un été pluvieux, la vigne est toujours épargnée par les maladies et en avance sur les coteaux neuchâtelois. La vendange pourrait intervenir dès la mi-septembre. D'ici là, les vignerons espèrent un temps ensoleillé, sans être trop chaud. Avec une floraison intervenue dès la fin mai, on pouvait s'attendre à des vendanges très avancées, dès la première quinzaine de septembre. Le temps pluvieux et frais de cet été a un peu freiné cette folle progression. Selon l'état actuel, où les sondages de teneur en sucre montrent une avance de six ou sept jours par rapport à 2005 et 2006, la récolte devrait commencer entre le 15 et le 20 septembre. Certaines parcelles pourraient même être vendangées plus tôt, surtout si la pluie venait à précipiter la récolte.

24 août 2007, 12:00

«A part 1949 et 2003, je n'aurais jamais vécu une vendange aussi précoce», témoigne le vigneron-encaveur Jean-Jaques Perrochet, qui s'attend toutefois à une cueillette assez étalée.

La météo des jours et semaines à venir sera toutefois déterminante. «Nous espérons un temps ensoleillé, pour que le raisin gagne encore des degrés, et sec, histoire que les grains ne gonflent pas trop, que le sucre ne soit pas dilué», commente Thierry Grosjean, président de la Compagnie des propriétaires-encaveurs neuchâtelois. Qui souligne que précocité et qualité ne riment pas forcément. «Pour la qualité, il vaudrait mieux que la vendange n'intervienne pas avant le 20 septembre. Si la maturité est trop rapide, les vins blancs risquent de manquer de finesse, comme ceux du Sud.»

Contrairement à d'autres cultures, la vigne se satisferait aussi de températures pas trop élevées. «Les nuits fraîches que l'on vit actuellement sont idéales pour conserver les arômes», explique Sébastien Cartillier, directeur de la Station d'essais viticoles de l'Etat. La fraîcheur freine aussi les maladies et la pourriture. Ainsi, malgré l'humidité ambiante, et alors que le mildiou a attaqué des grappes dans le Vully, tout le monde s'accorde à dire que la vigne reste remarquablement saine sur territoire neuchâtelois. Président cantonal des vignerons, Jean-Paul Ruedin souligne qu'un gros travail a été fait pour que les parasites, présents sans danger sur les feuilles, n'atteignent pas le fruit.

Un bémol tout de même, note Sébastien Cartillier: en raison notamment de la pluie qui avait perturbé la fécondation printanière, les quantités de vendanges resteront probablement plus faibles que la moyenne. Ces rendements inférieurs aux quotas des AOC sont plutôt bénéfiques pour la qualité du nectar, beaucoup moins pour le porte-monnaie des cultivateurs.

Pour compenser un peu les petits rendements de ces dernières années, la Fédération neuchâteloise des vignerons a demandé mercredi soir que le prix du chasselas passe de 3fr.20 à 3fr.30 le kilo. Il est vraisemblable que les encaveurs accepteront d'adapter ce tarif datant des années 1980. /AXB

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