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La saga du timbre racontée à la Bibliothèque de la ville

Les timbres sont à l'honneur à la Bibliothèque de la ville de La Chaux-de-Fonds. Dépositaire du fonds de l'entreprise Hélio Courvoisier, une exposition y retrace l'histoire de ce fleuron de la production mondiale de timbres qui a fermé ses portes en 2001. L'exposition peut être visitée jusqu'au 2 février 2008. «Souvent, lorsqu'une entreprise ferme ses portes, la première chose qui passe à la benne, ce sont les archives. Avec le fonds de l'entreprise Hélio, nous sommes en possession d'un patrimoine assez rare, tout particulièrement d'un point de vue esthétique», relate Sylvie Béguelin, responsable du secteur recherche et information de la Bibliothèque de la ville et initiatrice du projet.

18 nov. 2007, 12:00

L'institution chaux-de-fonnière n'est pas peu fière d'être la dépositaire de ce riche patrimoine, offert par Gilbert Hutin, directeur de l'entreprise au moment où elle dépose le bilan en avril 2001. «C'était de notre devoir de le mettre en valeur et de présenter au public un pan important de l'histoire locale en lien direct avec les grands événements du 20e siècle.» C'est aujourd'hui chose faite. L'exposition, qui a été vernie jeudi soir, retrace le parcours de cette entreprise de prestige qui a produit des timbres pour le monde entier.

Pierre-Alain Winkler, apprenti graveur puis employé chez Hélio de 1970 à 1974, a également participé à la concrétisation de l'exposition. Il s'est particulièrement penché sur les aspects techniques. La procédure de fabrication des timbres est ainsi expliquée étape par étape, mettant en lumière les différents métiers qui interviennent tout au long du processus. Les graphistes, d'abord, qui conçoivent ou réalisent les idées, parfois très précises, des commanditaires. «L'exemple typique est celui d'un souverain qui accède au pouvoir et qui souhaite réaliser des timbres à son effigie», raconte l'ancien employé d'Hélio. Viennent ensuite les photographes, les retoucheurs, les graveurs, mais aussi les mécaniciens pour l'entretien des machines, les galvanoplastes et, enfin, les imprimeurs. Pierre-Alain Winkler se souvient: «On travaillait de manière artisanale. Pour la gravure, on devait modifier les conditions d'hygrométrie: soit on ouvrait les fenêtres, soit on allumait de la ouate imbibée d'alcool à brûler.»

Quant aux thématiques abordées à travers les timbres, elles touchent à tous les domaines. Parmi les principales, les coupes du monde de football, les Jeux olympiques, la bande dessinée et le dessin, les portraits, l'aéronautique et la conquête spatiale ou encore la faune et la flore du monde entier. Au-delà de sa réputation un peu surannée, la philatélie ne serait ainsi qu'un prétexte pour s'intéresser à la marche du monde et pour développer une culture générale. /CGM

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