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La retraite à 65 ans fait grincer des dents

L'assainissement de la caisse de pensions de la fonction publique neuchâteloise se heurte à une opposition entre employeurs et employés. En question: la hausse de l'âge de la retraite de 62 à 65 ans et la non-indexation des rentes pour les 20 prochaines années.

07 avr. 2012, 12:29
L'administration cantonale au chateau de Neuchatel

Neuchatel, le 13 juin 2007
Photo: David Marchon

Avec le slogan «Votre retraite en danger», le bras de fer a commencé entre employeurs et assurés de Prévoyance.ne. La caisse de pensions unique des collectivités publiques neuchâteloises, dont le taux de couverture est d’environ 55%, doit en effet être assainie d’urgence, et ceci par des mesures drastiques. Dans un courrier signé par le conseiller d’Etat et chef des Finances Jean Studer, les employeurs ont fait part le 19 mars dernier de leurs propositions.

Deux d’entre-elles fâchent particulièrement le Syndicat des services publics: l’augmentation de l’âge de la retraite, en une seule étape, de 62 à 65 ans sans distinction de sexe. Et l’abandon de l’indexation des rentes des pensionnés pour les 20 prochaines années. En contrepartie, l’Etat verserait 270 millions de francs pour constituer une réserve de fluctuation de valeurs.

Le SSP s’offusque de ces «propositions inaceptables« et lance une pétition pour réclamer l’amélioration du taux de couverture de Prévoyance.ne sans que d’autres efforts soient exigés aux assurés. Une assemblée extraordinaire est par ailleurs convoquée pour fin avril.

Plus de 24 000 personnes (17 000 cotisants et 7000 rentiers) sont affiliés à Prévoyance.ne, née début 2010 de la fusion des caisses de pensions de l’Etat de Neuchâtel et des Villes de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel. Au total, 170 employeurs en font partie.Sa fortune est de 2,8 milliards de francs et ses engagements de 4,6 milliards. Ce qui en fait l’une des trois plus grandes caisses de pensions de Suisse romande.

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