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La police neuchâteloise devra s'assurer du suivi des enfants

A la suite de l'arrestation de son père, un enfant de 10 ans avait été livré à lui-même. Alain Ribaux a répondu à une interpellation urgente du POP au sujet de cet événement, mercredi matin lors de la séance du Grand Conseil. Les procédures sont en cours d'adaptation.

30 mai 2018, 18:26
Alain Ribaux a réitéré la confiance du Conseil d’Etat à la police neuchâteloise.

«Il ne s’agit pas d’assommer les policiers par des procédures lourdes et compliquées, juste de leur offrir un cadre lorsqu’ils seront confrontés à la délicate question de la prise en charge des enfants.» La vice-présidente de la section cantonale du Parti ouvrier populaire (POP) a défendu une interpellation urgente, mercredi matin, à la tribune du Grand Conseil.

L’intervention de Sarah Blum a fait suite à l’arrestation d’un homme à La Chaux-de-Fonds, dont l’enfant de 10 ans avait été laissé seul à son domicile après le passage de la police. Le père avait alors expliqué aux deux agents que l’enfant avait l’habitude de rentrer seul chez sa mère et que tout était sous contrôle.

A lire aussi : A 10 ans, il est laissé seul après l'arrestation de son père à La Chaux-de-Fonds

«Erreur d’appréciation»

«Les agents ont été mis en confiance par le père de l’enfant, qui semblait avoir organisé la prise en charge de son fils en avertissant qui de droit. Mais avec le recul, il apparaît évident qu’il aurait été préférable de prendre contact avec la mère pour s’assurer des dires du père», a reconnu devant les députés le conseiller d’Etat Alain Ribaux, en charge de la sécurité. Il a ensuite précisé qu’il s’agissait là d’une «erreur d’appréciation» et non pas d’une «grave négligence heureusement sans conséquence» des forces de l’ordre.

Répercussion directe de l’interpellation POP: une circulaire interne est en cours de révision, et la procédure a été clarifiée pour éviter que ce genre de situation se reproduise.

En somme, «les agents devront prendre toutes les mesures pour s’assurer que la prise en charge  des enfants soit garantie à 100%», explique Georges-André Lozouet, chargé de communication de la police neuchâteloise. Soit une personne de référence sera directement contactée, soit l’enfant sera placé dans un foyer d’urgence, le temps qu’un représentant légal vienne le récupérer. Pour des raisons relatives à la protection des données, la police neuchâteloise n’a pas un accès immédiat à l’information de qui a la garde d’un enfant.

Les nouvelles mesures explicitées par Alain Ribaux ont  répondu aux inquiétudes exprimées par le POP.

Rencontre avec un des agents

A la suite de cette affaire, une rencontre entre un des deux agents, la mère et l’enfant a été organisée, a encore signalé Alain Rivaux. «Tout s’est passé dans le calme, le policier a présenté ses excuses à mon fils en lui expliquant qu’il avait fait une erreur», a raconté la maman, contactée par téléphone. «Mon objectif était seulement qu’un tel événement ne se reproduise plus et qu’on présente des excuses de la part de la police», indique-t-elle. Les agents concernés n’ont fait l’objet d’aucune sanction.

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